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 ABANDON DE PEUPLE

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Soustara
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Soustara


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MessageSujet: ABANDON DE PEUPLE   ABANDON DE PEUPLE Icon_minitimeSam 21 Fév - 3:38

Essalamou alaikoum

Vraiment le dernier Le Monde Diplo nous gâte..

http://www.monde-diplomatique.fr/2009/02/HALIMI/16772

Le 14 janvier dernier, après que plus de mille Palestiniens enfermés dans une étroite bande de terre et soumis au pilonnage — terrestre, maritime, aérien — d’une des plus puissantes armées du monde eurent été tués par les troupes israéliennes, après qu’une école palestinienne transformée en refuge des Nations unies eut été bombardée (1), après qu’une résolution de la seule organisation qui représente vraiment cette « communauté internationale » sans cesse invoquée eut réclamé, en vain, l’arrêt des opérations militaires à Gaza, le 14 janvier donc, l’Union européenne montra avec quelle détermination elle pouvait réagir à ce déchaînement mêlé de violence et d’arrogance. Elle décida... de marquer une pause dans son processus de rapprochement avec Israël ! Toutefois, pour atténuer l’impact de ce qui aurait tout de même risqué de passer pour un chuintement réprobateur adressé à Tel-Aviv, elle fit savoir qu’il s’agissait là d’une mesure « technique », pas « politique ». Et que la décision avait été prise par les « deux parties ».
Israël a carte blanche. Son armée avait précédemment détruit la plupart des infrastructures palestiniennes financées par l’Union européenne. A peine une réaction, aucun recours juridique, nulle demande de réparation (2). Puis Israël imposa un blocus à une population pauvre privée d’eau, de nourriture, de médicaments. Toujours rien, si ce n’est la sempiternelle remontrance renvoyant les protagonistes dos à dos au prétexte que la violence du plus fort ne s’accompagne pas toujours de la soumission du plus faible. Pourquoi Israël aurait-il donc imaginé que son impunité allait cesser ?
Il y a vingt ans, l’Etat hébreu avait d’ailleurs pris ses précautions en encourageant, contre l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), la montée en puissance d’un adversaire de rêve, le Hamas, à la charte moyenâgeuse, à l’efficacité militaire incertaine, et qui ne cherche pas à « communiquer » auprès des opinions occidentales. Or, quand on souhaite bombarder et coloniser sans entraves, rien de tel que le prétexte de n’avoir pas de « partenaire pour la paix ».
Rien ne contrarie non plus les desseins du gouvernement de Tel-Aviv aux Etats-Unis. Le 9 janvier, une résolution de la Chambre des représentants lui a reconnu le « droit de se défendre contre les attaques venues de Gaza ». Le Sénat avait quelques heures plus tôt « réaffirmé le soutien déterminé des Etats-Unis à Israël dans sa bataille contre le Hamas ». Sans doute par souci d’« équilibre », la première résolution présentait également « ses condoléances aux victimes innocentes palestiniennes et à leurs familles ». Elle fut adoptée par trois cent quatre-vingt-dix voix contre cinq. La seconde, à l’unanimité. Le front de l’exécutif américain n’est pas mal tenu non plus. Quelques heures après avoir annoncé un cessez-le-feu unilatéral, M. Ehoud Olmert téléphona d’ailleurs au président des Etats-Unis pour le remercier de son soutien. Lequel s’exprime aussi par une aide financière annuelle, non remboursable, de 3 milliards de dollars. Depuis longtemps personne, M. Barack Obama pas davantage qu’un autre, n’a envisagé de la remettre en cause.
Adossé à de tels appuis, le projet des grands partis israéliens semble clair : détruire la perspective d’un véritable Etat palestinien dont la création est un objectif internationalement reconnu. Zébrée de murs et de barrages, grêlée de colonies, la Cisjordanie resterait un conglomérat de bantoustans perfusé par l’Union européenne. Et Gaza sera bombardé chaque fois qu’il plaira à son voisin de « riposter », de façon disproportionnée, à des attentats ou à des tirs de roquettes. Au fond, après soixante et un ans de défaites, d’humiliations, d’exils, de violation des accords signés, de colonisation, de guerres fratricides, alors que les gouvernements du monde entier les ont abandonnés à leur sort et ont autorisé que le droit international, y compris humanitaire, soit foulé aux pieds, il est presque miraculeux que les Palestiniens conservent la détermination de concrétiser un jour leur identité nationale.
S’ils y parviennent, ils ne le devront ni aux Européens, ni aux Américains, ni à la plupart des gouvernements arabes. A Gaza, une fois de plus, tous se sont comportés en complices de l’interminable spoliation d’un peuple.

Serge Halimi.




Voir aussi



  • « Nous n’avons plus que la persévérance », par Leila Farsakh
  • David et Goliath ou le mythe historique inversé, par Shlomo Sand
  • L’insoutenable légèreté de la guerre, par Peter Lagerquist
  • Contrecoups imprévus de la guerre livrée aux Palestiniens, par Alain Gresh
  • Plus le mensonge est gros..., par Dominique Vidal
  • A Gaza, Goliath parle hébreu, par Tom Seguev
  • Nos précédents articles
  • Quand Israël et l’Iran s’alliaient discrètement, par Alastair Crooke
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Soustara
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MessageSujet: Re: ABANDON DE PEUPLE   ABANDON DE PEUPLE Icon_minitimeSam 21 Fév - 3:42

http://blog.mondediplo.net/2009-02-18-Ne-pas-oublier-Gaza

Que dire encore sur Gaza ? Le Monde diplomatique de ce mois publie six pages sur cette guerre qui a quitté la Une de l’actualité. Le cessez-le-feu tarde à se mettre en place, et la situation sur le terrain, c’est-à-dire le sort des Palestiniens de Gaza, est terrible. L’association Oxfam-France vient de lancer une campagne en ligne pour le respect du droit international et pour la levée du blocus israélien à Gaza.
Gaza, un pavé dans la mer (La boîte à bulles, 317 pages, 24 euros) : le premier livre sur la guerre de Gaza vient de sortir et il n’est sans doute pas étonnant qu’il soit composé à moitié par des auteurs de bande dessinée qui se sont mobilisés et qui ont dessiné leur vision de cette guerre. Car cet ouvrage collectif est coordonné par Maximilien Le Roy, lui-même auteur de bande dessinée de 23 ans qui écrit dans l’introduction : « Je pourrais écrire ici, par avance, toutes les critiques prévisibles que déclenchera cette initiative, mais je préfère laisser la place à l’expression plus éclairée de ceux qui ont accepté de jeter avec moi ce pavé dans la mare : ces artistes européens, ces esprits libres israéliens pour qui mon respect est inconditionnel, ces intellectuels qui résistent à toutes les fourches caudines et, surtout, ces habitants de Gaza qui témoignent de leur quotidien. Du quotidien brut, rugueux. Du réel, en somme. Rien que du réel. »
Je signale l’excellente réponse de Cédric Baylocq, « Gaza, le critique et la critique » (parue sur le site Oumma.com, le 17 février), à la tribune de Pierre Jourde, « Le Juif, coupable universel », parue dans Le Monde du 22 janvier. « Autant le Jourde et Naulleau (Mots et Cie, 2004, sorte d’anti-Lagarde et Michard dans lequel ils flinguent les auteurs à succès) nous a fait beaucoup rire, autant les variations géopolitiques de ce spécialiste des troubles gastriques de la littérature française (La littérature sans estomac, Pocket, 2002, autre ouvrage à succès…) a de quoi nouer l’estomac. C’est peut être la première fois dans l’histoire de la critique littéraire que l’on voit l’une de ses gâchettes singer l’un de ceux qu’il descend. BHL en l’occurrence. Car de la première à la dernière ligne, cette tribune aurait pu être écrite par le philosophe médiatique. Hormis les passages les plus pertinents, que nous commentons également ci-après. »
Sur le même site, un article de Vincent Geisser du 18 février, « Le complexe du Goy. Ces "amis" français d’Israël qui flirtent avec l’antisémitisme » : « Contrairement à une idée reçue, le premier soutien d’Israël en France procède moins de l’action d’un quelconque "lobby" mais d’abord de la lâcheté et de l’hypocrisie de nombreux leaders d’opinion qui fantasment la puissance de la communauté juive. Leur relation à Israël se greffe moins sur un amour sincère pour l’Etat hébreu que sur une représentation ethnicisante de la communauté juive qui flirte parfois avec l’antisémitisme et débouche sur une posture politique : "Je suis avec Eux pour ne pas avoir d’ennuis". Le problème est que ce "Eux" tend à la fois à essentialiser l’appartenance au judaïsme, à particulariser le rapport des juifs de France à l’identité nationale (ils seraient des Français pas tout à fait comme les autres) et à assimiler, sur un mode simpliste, identité juive/Etat d’Israël. »
Ceci n’est d’ailleurs pas nouveau. Lord Balfour lui-même, le signataire de la fameuse promesse du 2 novembre 1917 – qui « envisage favorablement l’établissement d’un foyer national juif en Palestine » –, avait été le promoteur en 1905 d’un projet de loi sur la limitation de l’immigration juive en Grande-Bretagne, qui visait avant tout les juifs de Russie. Et Mark Sykes, le négociateur britannique des accords avec la France (accords Sykes-Picot de 1916) partageant le Proche-Orient, écrivait à un dirigeant arabe : « Croyez-moi, car je suis sincère lorsque je vous dis que cette race (les juifs) vile et faible est hégémonique dans le monde entier et qu’on ne peut la vaincre. Des juifs siègent dans chaque gouvernement, dans chaque banque, dans chaque entreprise. » (Cité dans Israël-Palestine, vérités sur un conflit, Fayard, 2007, p. 59.)
« En somme, dit encore Vincent Geisser, cette forme de soutien "très franchouillard" à Israël conduit à faire des juifs de France une "tribu" au sein de la Nation française, et renoue indirectement avec les vieux thèmes antisémites du siècle dernier. Du coup, loin de normaliser l’Etat d’Israël en le considérant comme un "Etat comme les autres" – soumis aux mêmes règles du droit international que les Etats souverains – ce type de soutien verse dans une relation malsaine qui consiste à faire de l’Etat hébreu une sorte de "monstre géopolitique", que l’on s’interdit surtout de critiquer. Pire, elle en vient à assimiler totalement identité juive et nationalité israélienne, en venant à accréditer l’idée que les juifs de France formeraient une sorte de "tribu d’Israël" au sein même de la Nation française. »
Sur l’avenir, deux pistes se dégagent : celle de l’inculpation pour crimes de guerre de dirigeants israéliens (nous reviendrons au mois de mars sur cette question dans Le Monde diplomatique) ; les campagnes de désinvestissement et de boycott. Ainsi, dans ce communiqué du 14 février : « Hampshire College devient la première université aux Etats-Unis à retirer ses investissements de l’occupation israélienne en Palestine ! » (Students for Justice in Palestine) – ajout du 20 février : il semble que l’interprétation de cette décision prête à polémique et le président de l’université nie que la décision soit liée d’une manière ou autre à la politique israélienne (« An open letter to Alan Dershowitz », Jerusalem Post, 19 février). Signalons aussi la sanction suédoise concernant Veolia et sa participation à la construction du tramway de Jérusalem.
Enfin, Ivan du Roy, sur le site Bastamag.net, publie un article sur « ces entreprises françaises qui profitent de la colonisation israélienne » (11 février). « Trois multinationales et une PME hexagonales sont impliquées économiquement de la colonisation de la Cisjordanie par Israël. La banque franco-belge Dexia finance plusieurs colonies. Alstom et Veolia comptent transporter leurs habitants à travers Jérusalem. La PME Manitou participe à la construction du mur de séparation. Toutes font du business en totale violation du droit international. »
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