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 Guerre mediatique contre l'islam

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abdlkarim
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MessageSujet: Guerre mediatique contre l'islam   Guerre mediatique contre l'islam Icon_minitimeJeu 3 Sep - 17:02

Les armes à effet de souffle constituent une grave menace dans tout le spectre des conflits

6 mai 2001 (première partie)




a première génération d'armes à effet de souffle est apparue à la fin des années 1960, mais des versions plus modernes, plus légères et plus efficaces sont de plus en plus disponibles sur le marché mondial aujourd'hui.

Les progrès technologiques dans le domaine des explosifs ont amené le développement d'une classe de systèmes d'armes à effet de souffle plus efficaces désignées sous le nom de : "armes thermobariques"ou "armes à effet de souffle améliorées". Ces armes ont été utilisées en Afghanistan, en Bosnie et en Tchétchénie.

«... Les armes à effet de souffle constituent une menace potentielle pour les Forces armées partout dans le monde.»
«... Les armes à effet de souffle constituent une menace potentielle pour les Forces armées partout dans le monde.»
Les armes à effet de souffle constituent une menace potentielle pour les Forces armées dans le contexte des opérations de combat, des opérations de soutien de la paix ou des opérations autres que la guerre partout dans le monde. La plupart des informations sur ces armes étaient jusqu'à tout récemment classifiées, mais la prolifération desdites armes incite les Forces armées à informer leurs soldats de leurs effets et des moyens de se protéger contre elles ou d'atténuer leurs effets potentiels.


Définition et fonctionnement
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L'effet de souffle est un déplacement rapide et de courte durée de la masse d'air depuis le centre d'une zone de pression, comme lors d'une explosion ou de la combustion de carburant de fusée. L'effet de souffle se compare assez bien à l'impression de recevoir"un coup de poing"qu'on ressent lorsqu'une grenade ou une autre arme explosive détone à proximité.

L'onde de souffle créée par la détonation d'explosifs ordinaires engendre une surpression capable d'écraser les organes internes d'une personne et d'abattre un mur ou d'autres structures. La chaleur de l'explosion peut causer des brûlures à la peau et allumer des incendies.

Les armes à effet de souffle fonctionnent comme suit : au moment de l'explosion initiale de la munition, un matériau combustible ou un genre de poussière est dispersé dans l'air et crée un"fin nuage". Ce nuage de combustible ou de poussière détone et engendre une onde de souffle qui génère de très fortes surpressions et une grosse boule de feu qui se propagent dans toutes les directions. Dans le cas des explosifs combustible-air, les niveaux de surpression peuvent atteindre 1,5 à 2 fois la surpression créée par des armes conventionnelles.


La durée de l'onde de souffle ou de la boule de feu est beaucoup plus longue que dans le cas d'une arme conventionnelle comme une grenade ou un lance-roquettes. Imaginez que plutôt que de recevoir un coup de poing rapide, le poing que vous sentez continue d'exercer sa force pendant une période beaucoup plus longue que celle que dure un coup de poing normal. Quels sont donc les effets réels de cette onde de souffle et de cette boule de feu prolongées?

L'onde de souffle prolongée générée par les armes à effet de souffle peut pénétrer à l'intérieur des bâtisses ou des casemates par les fenêtres, les portes, les ouvertures de tir ou les fentes d'observation, et peut s'enfoncer dans les tranchées. Elle peut également pénétrer dans les véhicules par les écoutilles ouvertes, les trappes de tir et les prises d'air. Une fois qu'elle a pénétré à l'intérieur d'un espace clos, cette onde de souffle produit des effets destructeurs grandement amplifiés. Le souffle, contrairement aux éclats d'obus, peut changer de direction, monter et descendre les escaliers et s'engouffrer dans des passages ou des tunnels ;
«... Les armes à effet de souffle sont très efficaces comme casse-casemates, pour neutraliser les troupes retranchées ou en zone découverte et contre les véhicules blindés légers.»
«... Les armes à effet de souffle sont très efficaces comme casse-casemates, pour neutraliser les troupes retranchées ou en zone découverte et contre les véhicules blindés légers.»
Le niveau beaucoup plus élevé de surpression soutenue produit par l'onde de souffle des armes à effet de souffle porte un potentiel beaucoup plus grand de tuer ou de blesser des personnes par l'écrasement des organes internes, de projeter les personnes et les véhicules légers à une certaine distance et de renverser ou d'endommager les murs ou d'autres objets verticaux ;
Alors qu'ils sont amplifiés dans les espaces clos, les effets destructeurs de l'onde de souffle se dissipent très rapidement et sur une courte distance à découvert. Cette caractéristique, combinée aux petites quantités d'éclats d'obus produites par les armes à effet de souffle, permet d'utiliser ces armes pour supprimer les troupes retranchées en zone découverte pendant que les troupes d'assaut exécutent des manoeuvres beaucoup plus près de la zone d'explosion que ne l'auraient permis les armes conventionnelles à fragmentation ;
Les armes à effet de souffle produisent plus de débris et les propulsent à de plus grandes distances. Elles causent plus d'incendies et occasionnent plus de brûlures.
Les caractéristiques des armes à effet de souffle les rendent très efficaces comme casse-casemates, pour neutraliser les troupes retranchées les troupes en zone découverte et contre les véhicules blindés de combat (VBC) légers.


Les types d'armes à effet de souffle
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Il existe de nombreux types d'armes à effet de souffle. Les armes à explosifs combustible-air et les armes thermobariques en sont deux. Les effets terminaux de ces deux armes sont très différents à courte portée, mais sont comparables à l'extérieur du périmètre de la boule de feu.

Ce genre de munition crée un effet de souffle énorme dans un espace clos, par exemple une bâtisse ou un navire, et plus le volume d'explosifs combustible-air est grand, plus l'effet produit est fort. Les explosifs à effet de souffle ne sont pas utilisés pour propulser des charges creuses, mais pourraient servir à propulser des fragments de métal. Ils peuvent être intégrés dans des cônes de charge en tandem où avec une charge creuse; cette dernière sert à la pénétration et le projectile secondaire cause l'effet de souffle derrière le blindage.

Les munitions à effet de souffle peuvent être lancées par l'artillerie, les aéronefs et les armes d'épaule. Dans l'artillerie, les munitions à effet de souffle peuvent être tirées par des lance-roquettes multitubes comme le GRAD 122 mm, le URAGAN 220 mm et le SMERCH 300 mm. Il existe également des armes à effet de souffle modifiées ou improvisées, par exemple le KREMAC IV yougoslave. Les aéronefs peuvent lancer une gamme d'armes et la technologie des armes à effet de souffle est présente dans le S8DM, les roquettes S-13 et les bombes ODAB de 500 kg.


Mais les armes d'épaule constituent le vecteur le plus pratique et flexible pour l'engagement de ces armes. On trouve en premier lieu les armes russes RPO-A SHMEL et TBG-7V TANIN. Ces armes d'infanterie utilisées à l'épaule servent de"casse-casemates"et ont été conçues au premier titre pour neutraliser les troupes débarquées occupant des positions défensives comme une casemate ou une bâtisse défendue.

Elles peuvent également être utilisées contre les troupes retranchées en zone découverte et permettent alors aux troupes d'assaut de manoeuvrer à moins de 40 mètres de l'objectif lorsque le RPO-A est utilisé.

«... Le principal rôle de l'arme d'épaule à effet de souffle est de neutraliser ou de détruire des positions fortifiées. Ces armes sont distribuées aux soldats jusqu'au niveau de la section. »
«... Le principal rôle de l'arme d'épaule à effet de souffle est de neutraliser ou de détruire des positions fortifiées. Ces armes sont distribuées aux soldats jusqu'au niveau de la section. »
Ces armes ne sont pas conçues pour pénétrer physiquement la surface de l'objectif comme le sont les lance-roquettes antichar. Le RPO-A peut être utilisé à partir d'un espace clos si le souffle arrière de l'arme peut être évacué à l'extérieur. Il peut aussi être muni du viseur supplémentaire OPO-1 qui permet de tirer sur des objectifs se trouvant jusqu'à 850 mètres de distance; son degré de précision à cette distance n'est cependant pas connu. Des armes d'épaule du même genre sont fabriquées par les Bulgares (le GTB-7BG, qui ressemble au TBG-7V russe, qui est lui-même une grenade propulsée par une roquette lancée par une variante du RPG-7) ainsi que par les Chinois (le RPO-A chinois).

Leurs performances respectives sont les suivantes : la portée efficace des RPO-A et TBG-7V est respectivement de 200-300 et 150-600 mètres, la zone mortelle en terrain découvert de 50 et 10 mètres carrés, et la zone mortelle en espace clos de 80 et 300 mètres carrés.

Pour obtenir un effet pénétrant, les Russes ont par ailleurs développé le RShG-1 (un projectile qui ressemble au RPG-27 TAVOLGA) et ont fait de la publicité au sujet d'une version plus moderne, le RShG-2, les deux munis d'un cône de charge en tandem. Ces armes peuvent être utilisées comme casse-casemate ou comme arme antiblindé.

Un cône de charge en tandem comporte deux charges. Dans le cas d'une arme à effet de souffle, la première charge perfore un trou dans l'objectif pour permettre à la charge thermobarique secondaire de pénétrer dans l'objectif. Cet effet pénétrant antiblindé/perce-béton laisse passer la charge thermobarique qui explose complètement à l'intérieur de l'objectif. Le rendement de l'arme est amplifié en raison du confinement plus étroit de l'explosion et grâce à la surpression prolongée et aux effets calorifiques produits derrière le blindage ou à l'intérieur de la casemate. L'effet meurtrier à l'intérieur de la structure est augmenté comparativement à une charge conventionnelle HEAT.

Des cônes de charge à effet de souffle pour les missiles guidés antichars (MAC) ont également été développés. Les MAC actuels incluent le missile russe AT-3F MALYUTKA, le AT-4 FAGOT, le AT-6 SHTURM, le AT-13 METIS-M, le AT-14 KORNET, le AT-15 KHRIZANTEMA et le VIKHR, pour n'en mentionner que quelques uns. Ces missiles sont tous offerts ouvertement en vente et ont été utilisés en Tchétchénie. De plus, la modification des générations de missiles plus anciennes visant à inclure des cônes de charge à effet de souffle a été publicisée ouvertement.


Utilisation des armes à effet de souffle
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Le principal rôle de l'arme d'épaule à effet de souffle est de neutraliser ou de détruire des positions fortifiées et, grâce aux courtes distances de sécurité qui les caractérisent, de permettre aux troupes d'assaut amies de se rapprocher plus efficacement de l'objectif. Ces armes sont distribuées aux soldats jusqu'au niveau de la section. On peut s'attendre à ce que les armes à effet de souffle soient employées surtout dans les rôles suivants :

Attaquer des fortifications clés (casemates et postes d'observation) et les positions renforcées de tir intégrées dans la défense d'installations et de points vitaux ;
Attaquer des bâtisses et des fortifications abritant quartiers généraux et postes de commandement ;
Tendre des embuscades aux VBC et véhicules non blindés comme les camions. En raison de sa capacité antiblindé et de son cône de charge en tandem, on peut s'attendre à ce que le RShG-1/2 soit particulièrement menaçants pour les VBC ;
Faire la suppression initiale des troupes retranchées en zone découverte avant l'assaut physique.
Compte tenu de la ressemblance des armes d'épaule à effet de souffle à d'autres armes d'épaule antichars, on prévoit que la majorité des engagements à l'aide de ces armes se fera à des distances allant de 150 à 300 mètres ou moins, selon la taille de l'objectif engagé. L'engagement de bâtisses pourrait se faire à plus longues distances.

À l'heure actuelle, rien ne laisse croire que le RPO-A peut être muni d'un dispositif de vision nocturne. En raison de la disponibilité des viseurs de nuit comme les MEO 50P et ILH52 russes pour le RPG-7, il serait avisé de s'attendre à ce que le TBG-7V TANIN et le RShG-1/2 puissent engager des objectifs avec précision la nuit sans source d'éclairage.





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abdlkarim
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MessageSujet: Re: Guerre mediatique contre l'islam   Guerre mediatique contre l'islam Icon_minitimeJeu 3 Sep - 17:02

L’ABC de la guerre de l’information dans les conflits de basse intensité contemporains

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6 septembre 2004



aincre et convaincre sont aujourd’hui indissociables l’un de l’autre, et l’exploitation ou la manipulation des médias dans les conflits de basse intensité se font systématiques. L’éditorialiste israélienne Caroline Glick décrit ici leur application en Palestine ou en Irak, et tente de cerner plusieurs réponses pour les armées.

Le 30 juin dernier, le Concile pour la Protection des Journalistes a écrit une lettre au Premier ministre israélien Ariel Sharon pour protester contre une attaque au missile effectuée la nuit précédente sur un bâtiment administratif de Gaza. Selon le CPJ, dont le Président d’honneur est Walter Cronkite, l’immeuble abritait les bureaux de plusieurs organes de presse internationaux, dont la BBC et MBC.



«... L'ennemi se cache derrière des accréditations journalistiques pour obtenir une couverture. Il met en scène un spectacle terroriste en donnant des « scoops ». Il reconstruit des défaites au combat en victoires. »



Selon les Forces de défense israéliennes et le Bureau de presse du Gouvernement, le bâtiment en question abritait également les bureaux de la télévision Al-Manar du Hezbollah et faisait office de centrale de transmissions pour le Hamas. Par ce biais, le Hamas maintenait en permanence la communication avec des terroristes, disséminait de la propagande et revendiquait sa responsabilité pour des attaques comme celle que l’organisation avait menée le jour précédent – le meurtre d’Afik Zahavi et Mordechai Yosepov, âgés respectivement de 4 et 49 ans, par des roquettes Kassam à Sderot. Cette réalité a été ignorée par le CPJ.

Dans son avant-dernier paragraphe, la lettre mentionnait que « le CPJ vous rappelle que les bureaux des médias sont des installations civiles et sont protégées contre toute attaque selon le droit international humanitaire, à moins qu’ils ne soient utilisés à des fins militaires. Les FDI n’ont pas fourni de preuve convaincante que les bureaux étaient utilisés de la sorte. L’attaque de ce bâtiment était également disproportionnée par rapport à toute menace perçue et mettait imprudemment des civils en danger – en l’occurrence les nombreux journalistes qui travaillaient là. »

La lettre du CPJ faisait suite à une protestation similaire, lancée par l’Association de la Presse Etrangère en Israël.



La désinformation systématique des terroristes
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Le fait que le Hamas et le Hezbollah cohabitaient dans un immeuble utilisé par des organes de presse et dissimulaient leurs opérations sous une couverture journalistique n’a rien de nouveau. C’est une pratique habituelle des terroristes, à la fois dans les centres urbains palestiniens et en Irak, de se déguiser en journalistes et d’utiliser une telle apparence pour circuler librement.

Avant son arrestation par les FDI, Hassam Youssouf, le commandant du Hamas en Cisjordanie, siégeait dans un bureau de Ramallah affichant pour enseigne « service de presse Nur ». Lorsqu’à l’automne dernier les Etats-Unis ont commencé à faire pression sur le dictateur syrien Bashar Assad pour qu’il ferme les quartiers-généraux terroristes à Damas, celui-ci a rétorqué qu’il ne s’agissait pas de quartiers-généraux, mais de services de presse.

Au début du mois de juillet, le photographe de l’Agence France Presse Mohammed Abed a pris une photo de deux terroristes palestiniens encagoulés en train d’assembler une bombe dans le camp de réfugiés de Rafah [cette image est reproduite au sommet de cet article, note du traducteur]. La photo a été prise à une distance de moins d’un mètre. Comment a-t-il été autorisé à venir aussi près ? En Irak, des reporters sont arrivés à plusieurs reprises sur le lieu d’attaques contre des forces de la coalition avant qu’elles aient lieu. Ils ont admis avoir été prévenus par les terroristes afin de leur permettre de prendre tout de suite des images d’Américains agonisants.

Alors qu’Israël a été sévèrement blâmé pour avoir tiré 3 missiles dans le quartier-général « médiatique » du Hamas et du Hezbollah, le CPJ ou l’Association de la Presse Etrangère n’ont publié aucune déclaration condamnatoire contre l’Autorité palestinienne pour l’attaque perpétrée en mai sur le chef du bureau du New York Times, James Bennet. Lorsque le photographe de l’AFP Jamal Arouri a eu les deux bras brisés par les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa afin de l’empêcher de travailler, plus tôt cette année, aucune de ces organisations n’a protesté.

Un article du Washington Post sur les combats ayant opposé l’US Army à la milice d’Al-Sadr au sud de l’Irak, ce printemps, avait un passage révélateur. Pendant les combats à Nadjaf, les forces US ont mené une bataille rangée de 6 heures pour empêcher leurs ennemis de s’emparer d’un Humvee en flammes. Comme l’a dit l’un des officiers, « on n’allait pas les laisser danser dessus pour les infos. Même avec tous les types qu’ils avaient perdus ce jour-là, cela leur aurait néanmoins donné une victoire. »

Tous ces exemples indiquent que la capacité à exploiter les médias et à contrôler les images de la guerre sont l’une des composantes essentielles de la doctrine de guerre terroriste. L’ennemi se cache derrière des accréditations journalistiques pour obtenir une couverture opérationnelle. Il met en scène un spectacle terroriste en donnant des « scoops » sur des attaques à d’autres voyageurs équipés d’appareils photos, d’enregistreurs et de bloc-notes. Il reconstruit des défaites au combat en victoires sous l’œil des caméras. Il utilise les bandes vidéos de ses propres atrocités aussi bien pour effrayer ses ennemis que pour encourager ses sympathisants.

Dans leur emploi stratégique des médias pour atteindre leurs objectifs de guerre, les terroristes sont aidés par les agences de presse occidentales. Les « reporters » d’Al-Manar, d’Al-Jazeera, des sites web du Hamas et d’Al-Qaïda ou d’autres organes de propagande sont considérés comme des « collègues » plutôt que des agents du jihad ou des belligérants. A partir de là, il est clair que l’un des plus grands défis pour les démocraties en guerre consiste à trouver les réponses adéquates à la question de savoir comme faire campagne dans une guerre de l’information qui est entièrement liée au champ de bataille et aux aspects diplomatiques de la guerre.

Les militaires américains ont redécouvert l’une des armes les plus puissantes contre la guerre médiatique des terroristes lors de planification de l’opération Iraqi Freedom. La décision d’intégrer des journalistes avec les forces US a été une réussite monumentale. De la sorte, les Etats-Unis ont rétabli une longue tradition de reportage sur le champ de bataille qui avait presque disparu après la guerre du Vietnam.

Avoir des reporters avec les troupes a permis aux militaires de présenter l’opération en temps réel et avec la perspective de leurs propres hommes. Lorsque j’étais en Irak avec la 3e division d’infanterie de l’US Army, la nécessité du programme d’intégration a été constamment démontrée. J’en ai peut-être pris conscience le plus clairement lorsque les Américains ont pris l’aéroport de Bagdad. Quand j’ai téléphoné aux infos du Channel 2 israélien pour annoncer que j’étais à l’aéroport, le producteur de l’émission m’a rétorqué que je devais me tromper, parce que le Ministre irakien de l’« information » venait d’affirmer qu’aucune force américaine ne se trouvait à l’aéroport de Bagdad.

Intégrer des journalistes aux unités de combat revêt donc la plus haute importance. Mais lorsque la guerre continue et adopte les formes repoussantes et sophistiquées de la barbarie télégénique, cela ne suffit pas. Des méthodes supplémentaires pour combattre la propagande terroriste doivent également être trouvées. L’une de ces méthodes consiste à refuser d’accorder automatiquement les privilèges journalistiques à quiconque affirme appartenir à la presse. L’Autorité gouvernementale provisoire irakienne l’avait reconnu l’an passé, lorsque ses membres avaient retiré aux TV satellitaires Al-Jazeera et Al-Arabiya l’autorisation d’émettre à partir du territoire irakien. Les organisations de presse devraient être jugées par l’impact de leurs reportages et leur contenu autant que par leur légitimité. Si elles soutiennent activement la cause de l’ennemi, elles devraient être démasquées comme ennemies. Et ceci sans aucune excuse.

L’un des avantages des terroristes sur les démocraties qu’ils affrontent réside dans leur absence de scrupule à mentir. Cela par exemple a été le cas lors de la frappe aérienne américaine sur un point de rassemblement terroriste sur la frontière irako-syrienne, voici quelques semaines : avant que les responsables à Bagdad ne soient informés du raid, des « journalistes » arabes annonçaient que les forces US avaient bombardé une fête nuptiale.

Dans le cas d’Israël, la première diffamation sanglante de la guerre terroriste palestinienne, en l’occurrence l’allégation selon laquelle les FDI avaient tué le jeune Mohammed Al-Doura en octobre 2000, a été créée par la lenteur des FDI a vérifier les faits de l’incident. Lorsqu’elles ont prouvé de manière irréfutable que Al-Doura avait été abattu par des forces palestiniennes, des semaines s’étaient écoulé et la diffamation avait circulé dans tout le monde arabe.

Pour résoudre ce problème, il faut adopter une politique visant à ne jamais accorder aux terroristes l’avantage moral. Au niveau stratégique, ceci implique de ne jamais accepter de culpabilité pour quoi que ce soit jusqu’à ce que les faits soient établis. Il est préférable de nier – et il est effectivement possible de le faire, parce qu’en règle générale les FDI ne visent pas les civils – que de tolérer des allégations pouvant se révéler vraies ou fausses. Si par la suite il apparaît que des civils ont été tués, une explication de leur mort peut être donnée dans son contexte entier. Les terroristes ne doivent jamais obtenir le monopole de la communication.

Au niveau tactique, cela signifie que les armées démocratiques doivent intégrer la composante de la guerre de l’information dans tous leurs plans opérationnels. En devenant peut-être plus souples sur la publication de renseignements. En déployant des photographes militaires avec les troupes dans chaque opération, afin de prendre le contrôle des images émanant des scènes de combat.

Tout en refusant des droits aux terroristes et à leurs appuis médiatiques, les armées démocratiques doivent protéger les journalistes qui font réellement leur travail. A de nombreuses reprises, il est apparu que des reporters de la chaîne télévisée Al-Hurra, financée par les Etats-Unis, ont été agressés et harcelés par des terroristes et leurs supporters. Ceci ne doit pas pouvoir continuer. Parce que le journalisme de guerre implique toujours des risques, les forces démocratiques doivent faire tout leur possible pour fournir un minimum de sécurité aux reporters légitimes.

La composante informationnelle de la doctrine terroriste est l’un des aspects les plus uniques de la guerre actuelle. La prolifération des sources d’information à travers l’Internet et les télévisions par satellite, combinée à l’orientation post-nationaliste et post-moderniste de larges franges des élites médiatiques occidentales, ont rendu la nécessité d’intégrer la guerre de l’information à chaque étape de la planification, de la conduite et de l’évaluation des combats absolument essentielle, tout comme à la planification stratégique d’ensemble. Propager l’information est maintenant au moins aussi important, sinon davantage, que vaincre les forces ennemies lors d’un engagement. Parce que sans l’information, la victoire sur le champ de bataille deviendra finalement une défaite stratégique.





Texte original: Caroline Glick, "Information warfare 101", The Jerusalem Post, 18 juin 2004
Traduction et réécriture: Lt col EMG Ludovic Monnerat
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