Esselamou aleykoum
Ne voient-ils pas comment Nous venons à la terre pour raccourcir ses extrémités.
Coran S21/V44
Le Coran s'adresse à des hommes, à des habitants de la Terre, à qui il importe d'avoir toutes les lumières sur la planète qui les port.
Mais d'abord, quelle est la forme de cet astéroïde
A cette question, la notion coranique ne va pas apporter une réponse encyclopédique: le Coran n'est pas un manuel de cosmographie. S'il n'avait été que cela, il n'eut pas manqué de récueillir ces idées cosmographiques dans la théorie ptoléméenne qui figurait à cette époque
Or, cette époque professait la parfaite sphéricité de la terre, mais aussi son immobilité au centre de l'espace
Quant aux idées platoniciennes, là-dessus, elles étaient plus fantaisistes encore : Platon voulait placé la Terre au centre de sphères chantantes !!
Voilà donc quelles pouvaient être les sources scientifiques d'où pouvait venir la réponse humaine à la question posée. Mais la réponse du Coran, sans avoir une forme didactique comme celle d'un manuel de cosmographie, semble plutôt poser de simples jalons devant l'esprit humain sur la voie du progrès scientifiques
Considérons en effet, le verset déjà mentionné : Ne voient-ils pas comment Nous venons à la Terre pour raccourcir ses extrémitésIl y a là deux notions distinctes qu'il faudrait souligner séparément: l'une d'ordre géométrique – la forme de la Terre étant implicitement désigné par le terme (Atraf) = extrémités, l'autre, d'ordre mécanique, explicitement désigné par la proposition (Nanqouçouha)= Nous la diminuons
En effet, le terme « extrémité » implique bien une forme. Laquelle?
Evidemment, la Terre ne suggère pas, dans l'espace, une figure filiforme, ni planète cercle, hexagone, quadrilatère, triangle etc, etc, car la moindre saillie de sa topographie suggère intuitivement l'idée de trois dimensions, donc d'une forme géométrique étendue dans les trois sens. Mais, dans l'espace, toutes les figures géométriques ne sont pas compatibles avec la notion « extrémités
La figure la plus suggestive, en tenant compte du terme complémentaire « contraction des extrémités », et en faisant un autre rapprochement avec la notion géodésique « d'aplatissement aux pôles » c'est l'ellipsoïde
Cette coïncidence, concernant la forme de la terre et son aplatissement polaire, propriété géodésique admise par la science actuelle, est d'autant plus significative dans le verset qu'elle est renforcée par d'autres notions coraniques relatives à notre planète et coïncidant également avec le fait scientifiques
En effet, si jusqu'à Copernic et Fabionacci, la science en Europe s'en tenait à la conception ptoléméenne, voici le Coran qui, huit siècles plus tôt signalait explicitement son mouvement : Vous voyez les montagnes, vous les voyez immobiles alors qu'elles passent comme passe un nuage.... Coran S27/V88
Cette idée de mouvement de la terre, essentiel en soi, est d'autant plus remarquable qu'elle suggère l'idée connexe d'axe de mouvement et subséquemment de pôles, ceux-ci implicitement désignés par le terme « extrémités », et par l'allusion l'aplatissement polaire
Mais cette planète, dont la forme, l'aplatissement et le mouvement sont désignés par deux transparentes allusions dans le Coran, d'où vient-elle
Les théories prélaplaciennes ne semblent pas avoir posé la question. Mais depuis Laplace, on regarde notre planète comme une étincelle éteinte échappée du Soleil. Or, le Coran, sans apporter là-dessus une explication encyclopédique, semble toutefois avoir posé un jalon dans cette voie :
…...Le Soleil ne peut atteindre la lune et la nuit ne devance pas le jour
Coran S36/V40
On pourrait dire qu'il s'agit là d'une notion arbitraire fixant conventionnellement un point de départ à la division du temps. Il y a lieu, cependant, vu le sens général du contexte, de prendre le verset plutôt avec une signification physique. Et dans ce cas, le verset coïnciderait parfaitement avec la notion scientifique de « nuit » en tant que phénomène physique consécutif au refroidissement progressif de la terre. En effet, tant que celle-ci n'était qu'une masse en ignition, il ne pouvait y être question de nuit : le jour y était physiquement permanent