Conseil supérieur de la langue arabe
L’arabe peut devenir la langue de la science
Ayant pour thème «nationaliser les connaissances scientifiques et technologiques et l’importance de leur diffusion en langue arabe», le Conseil supérieur de la langue arabe a organisé, hier, une journée d’étude à l’hôtel El Aurassi, dans le cadre du débat d’idées initié dans le but d’activer le mouvement culturel en générale, la diffusion et la promotion de la langue arabe en particulier. Des figures emblématiques de l’arabité étaient présentes, à l’image de Abderrahmane Chibane, Mohamed El Arbi Oueld Khelifa, Azedine Mihoubi.
Dans son allocution, le conférencier Mohamed Ali Boughazi s’est posé la question «où se pose le problème ? Dans la langue arabe ou dans ses utilisateurs ou bien dans les systèmes qui la régissent», rappelant tout de même, quelle que soit la faille, la réalisation d’une révolution, telle celle des pays du Sud et de l’Asie, n’est pas une utopie et reste la seule voie qui pourra promouvoir et développer la langue arabe et l’arabité dans le monde actuel, caractérisé par les créations technologiques quotidiennes, le monopole de la science et de l’information ainsi que le tourbillon de la mondialisation.
Des données que les différents responsables et techniciens devaient prendre en considération avec beaucoup plus d’intérêts, en «créant des passerelles entre l’université et les centres de recherches» en vue d’une meilleure maîtrise et application des connaissances acquises, arguant ses dires par des statistiques de la Banque mondiale qui relèvent que «la connaissance technologique représente 80% des richesses et les ressources naturelles 20%». La langue arabe a prouvé sa capacité de contenir les nouvelles données scientifiques et c’est ce qui peut la remettre sur la scène internationale du savoir, et d’avertir dans le même sillage que «des mots étrangers ne cessent de parasiter la langue arabe», invitant ainsi les spécialistes et les concernés à plus de vigilance.
Fekrache Aomar
Mar 28 Fév - 8:48