Salam aleikom
Ali Belhadj, en préventive Ali Belhadj, l’ex-numéro 2 du Front islamique du salut, a été placé samedi en détention préventive par le tribunal de Hussein-Dey, dans la banlieue d’Alger, et conduit à la prison d’El-Harrach en attendant la fin de l’instruction judiciaire pour qu’il soit présenté en procès. Il est poursuivi pour sept chefs d’inculpation dont « atteinte à la sûreté de l’État, apologie du crime et du terrorisme, appel au meurtre, apologie du terrorisme international, atteinte à l’institution judiciaire, usurpation de fonction de responsable dparti dissous et détention d’écrits subversifs ». Ces poursuites ont été lancées à la suite de sa déclaration télévisée, sur la chaîne arabe Al Djazira, justifiant l’exécution des deux diplomates algériens retenus en otages par al Qaeda en Irak. Lors de son intervention, Ali Belhadj a affirmé que la présence des diplomates à Bagdad était « une caution à l’occupation ». Soumis depuis sa libération en juillet 2003 à un régime d’interdiction de toute activité politique ou publique, Ali Belhadj a été interpellé chez lui par la police juste après sa sortie médiatique. Il a été présenté devant le procureur de la République qui a ordonné l’ouverture d’une information judiciaire à l’encontre de l’ex-responsable du FIS, dont son frère Abdelhamid et les commanditaires de l’assassinat des deux diplomates. Si les griefs retenus contre lui sont confirmés par la chambre d’accusation, celle-ci procédera à la fin de l’enquête à la qualification du délit. Ali Belhadj risque une peine allant de 5 à 10 ans de prison ferme.
Y. R.
l'humanité du 02/08/2005