Après la menace de mort du GSPC communiquée par la police
Ali Gherbi doute
Après la déclaration rendue publique au début de la semaine dernière et la conférence de presse tenue par son porte-parole mercredi dernier, le Comité de la société d’El Kseur (CSC), aile des aârouch opposés au dialogue, a rebondi sur l’affaire de menace de liquidation physique dont sont l’objet quelques membres du comité et son porte-parole, Ali Gherbi, dans une double action de protestation et de dénonciation, jeudi dernier. En effet, l’appel à la marche lancé quelques jours auparavant a été entendu par quelques centaines de personnes, venues soutenir Ali Gherbi dans cette pénible épreuve et être à ses côtés pour répondre aux commanditaires du «complot». Zahir Benkhellat d’Akbou, Makhlouf Demouche d’Aghbalou et d’autres délégués de Tizi Ouzou, soit les principaux animateurs de la version des aârouch anti-dialogue, ont tous accompagné le CSC dans cette sortie conjoncturelle.
Dans son intervention face à l’assistance, Ali Gherbi s’est dit écœuré de l’impasse faite sur la situation par les partis politiques, notamment le FLN, le FFS, le RCD, le RND et le MSP qui étaient tous absents. «Si j’étais maire de la ville, j’aurai appelé à une action de soutien et mobiliserai, s’il le faut, même les ministres de mon parti», lancera le délégué d’El Kseur, écartant indirectement la piste GSPC en pointant un doigt accusateur sur le pouvoir. «Mon seul ennemi, c’est le pouvoir. Il y a le GSPC islamiste, il y a le GSPC manipulé par le pouvoir», a-t-il déclaré.
Ali Gherbi doute-t-il des informations qui lui sont communiquées par les services de sécurité, selon lesquelles il serait menacé de mort par les terroristes du GSPC ? Oui, vu les déclarations et les précautions prises par ce dernier.
Hocine Cherfa