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salah bey
Habitué



Nombre de messages : 103
Date d'inscription : 31/07/2005

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MessageSujet: Pressions inutiles   Pressions inutiles Icon_minitimeSam 24 Juin - 20:23

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Pressions inutiles



par Mohamed Zaâf
La violence terroriste a choisi, tel un défi, de réapparaître sur la scène nationale à un moment où le rythme des changements s’accélère. Les incidents qui viennent à contre-courant de la politique de réconciliation nationale ont retenu pour théâtre la région centre, plus particulièrement les wilayas de Boumerdès et de Blida, deux wilayas voisines de la capitale, fermée hermétiquement au terrorisme mais grande ouverte désormais au banditisme.

Mais, si elle n’est plus accessible aux activités terroristes, Alger tient toujours son rôle de caisse de résonance et amplifie souvent démesurément les moindres ennuis. D’autres Algériens aussi bien civils que militaires ont été mitraillés et privés de la vie par des inconnus, à Bouinan, à Ahnif et ailleurs.

Ils ont été tués sans comprendre les mécanismes d’une mort venue les faucher contre la volonté de réconciliation et de paix, exprimée pourtant par tout un peuple. Les meurtriers n’ont ni revendiqué ni expliqué les mitraillages et les bombes.

Une série d’actes violents qui, vu leur timing, donnent l’impression de venir «saluer» à sa façon la nomination de M. Abdelaziz Belkhadem, en remplacement de M. Ahmed Ouyahia, à la tête du gouvernement. Un événement qui ne semble nullement procéder d’une simple volonté de changement d’individus.

Bien au contraire, à bien regarder, il se présente comme annonciateur de grands bouleversements, puisque Belkhadem apparaît comme l’homme chargé de mener à bon port les réformes décidées par le Président dans la perspective d’une reconstruction nationale annoncée, mais jusqu’ici contrariée.

C’est dire que la tâche est grandiose, qu’elle suscite et permet les espoirs, qu’elle remporte les adhésions et qu’elle ne saurait donc admettre ni l’échec ni la compromission avec ceux qui excellent dans sa production. Le passage de Belkhadem à la tête du gouvernement favorise, en principe, la concrétisation sur le terrain de la réflexion du FLN sur l’architecture future de l’Algérie.

Ainsi, le projet sur l’amendement de la Constitution, qui devrait concrétiser la séparation des pouvoirs et consacrer plus d’espaces pour les libertés individuelles et collectives ou les codes devant régir la commune, la wilaya ou l’information.

Des textes qui devraient réduire les contradictions et mettre en bière, une bonne fois pour toutes, le «pouvoir occulte», comme le prédisait, récemment, M. Amar Saâdani, le président de l’Assemblée populaire nationale, issu à l’instar du président Abdelaziz Bouteflika et de Abdelaziz Belkhadem du parti majoritaire, le FLN.

Un parti qu’on voulait voir au musée mais qu’on a fini par retrouver aux commandes pour assumer de plus belle sa mission de rassembleur et piloter une nouvelle fois la nation. Et le terrorisme et l’éradication résiduels ne peuvent entamer en quoi que ce soit cette volonté partagée de hisser le pays au niveau qui lui sied.

La marge de manœuvre des camps terroristes et éradicateurs se rétrécit comme une peau de chagrin et les dernières initiatives menées par les uns et les autres confirment les limites des premiers et le degré d’incapacité atteint par les seconds.

En revanche, l’adhésion populaire et la sympathie de la jeunesse se canalisent sur le seul président de la République. Les slogans lancés par les jeunes dans les stades à l’occasion des rencontres de football se veulent élogieux pour Bouteflika et pour lui seul.

Et l’expérience a démontré qu’en Algérie, il est difficile de déloger ou de détrôner tout leader politique qui a réussi à pénétrer les cœurs dans les mosquées, dans les stades et à gagner ceux des foyers. Nos apprentis sorciers pensent-ils pouvoir réussir un autre genre de détournement pour exploiter cette fois la soudure entre le pouvoir et le peuple au bénéfice de leurs intérêts ? Escompte-t-on vraiment que les actes terroristes ou que les vains appels à la mobilisation venus sanctionner la nomination de Belkhadem puissent faire reculer la nation ou la pousser à l’abandon de ses choix ? Les actes terroristes même habillés de spectaculaire apparaissent chez nous en décalage avec la marche du pays et ne sauraient arrêter la roue de l’histoire.

N’en déplaise à l’extrémisme raciste et haineux d’Alexandre Adler et de ses partisans locaux, l’Algérie est mise sur sa rampe de lancement vers un avenir prometteur qu’elle compte atteindre coûte que coûte. Et c’est, sans doute, faire une erreur d’appréciation que de se persuader qu’après les sacrifices et les lourdes factures payées, la nation hésiterait longtemps si jamais elle devait casser quelques œufs pour réussir son omelette.

Le rapport de force n’est plus celui des années 1990, et l’anarchie des années 1990 ne se reproduira plus, disait le président Bouteflika, dans l’un de ses engagements. Bouteflika est sans doute un homme de paix, mais dans son long parcours combien de fois a-t-il dû se battre pour la paix ? Pense-t-on sérieusement quelque part qu’il serait prêt lui et le FLN à trahir les idéaux novembristes pour terminer un parcours glorieux par une retraite aussi lâche qu’inexplicable, au moment ou le pouvoir regagne la confiance et renoue avec le succès ? Les Algériens ont été obligés à un recul de plus d’une décennie.

Aujourd’hui, ils veulent et comptent rattraper le temps perdu. Est-il judicieux ou payant de se mettre en travers de leur chemin alors qu’ils commencent à retrouver leur capacité ? Croit-on éternelles les patiences, la magnanimité et l’impunité ? M. Z
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