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Algérie: le numéro deux du GSPC tué dans un accrochage avec l'armée
ALGER (AP) - Le numéro deux du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), Samir Moussaab, de son vrai nom Samir Saïoud, a été tué jeudi après-midi au cours d'un accrochage avec une patrouille de l'armée dans la région de Si Mustapha, dans la wilaya (département) de Boumerdès (45km à l'est d'Alger), a rapporté l'agence APS en citant des sources sécuritaires
De même source on précise que l'identification du corps de Samir Moussaab, connu aussi pour être le "coordinateur" du GSPC, s'est faite grâce à d'anciens terroristes ayant appartenu à son groupe qui avaient entre-temps déposé les armes dans le cadre de la politique de réconciliation nationale du président Abdelaziz Bouteflika.
L'élimination du numéro deux du GSPC, rebaptisé "Al-Qaida Maghreb islamique" (AQMI), intervient quinze jours après les deux attentats suicide qui ont ciblé le 11 avril le palais du gouvernement et un commissariat à l'est d'Alger.
Ces deux attentats, revendiqué par le GSPC, ont fait 33 morts et 57 blessés, selon les chiffres communiqués par le ministère algérien de l'Intérieur.
Le GSPC est actuellement dirigé par Abdelmalek Droudkel, dit Abou Mossaab Abdelwoudoud, après l'élimination en juin 2004, dans les montagnes de Kabylie (180km à l'est d'Alger), de Nabil Sahraoui, dit Abou Ibrahim Mustapha.
Depuis son passage sous la bannière d'Al-Qaïda en septembre dernier, le GSPC n'a cessé de multiplier des attaques meurtrières contre les représentants des forces de sécurité, notamment en Kabylie et dans la région de Boumerdès. Le personnel d'entreprises américaine et russes travaillant en Algérie a également été la cible du GSPC dans la banlieue ouest d'Alger.
Après les attentats du 11 avril, le dispositif sécuritaire a été renforcé, notamment dans les grandes villes où les barrages routiers ont été multipliés.
Lors d'une tournée dans l'est algérien, le 16 avril, le président Bouteflika a lui-même constaté un "relâchement" dans la lutte contre le terrorisme et une "baisse" de la vigilance des citoyens.
Ce dispositif de sécurité est aussi destiné à faire échec à des velléités d'attentats terroristes au moment où l'Algérie entre dans la campagne électorale en vue des législatives du 17 mai.
Parallèlement à cette déclaration, son Premier ministre Abdelaziz Belkhadem et son ministre de l'intérieur Yazid Noureddine Zerhouni ont réaffirmé que la politique de réconciliation nationale, qui a notamment permis la libération de 2.000 islamistes détenus dans des prisons pour fait de terrorisme, était une "option irréversible". AP