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 INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE

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Soustara
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Soustara


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MessageSujet: INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE   INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE Icon_minitimeMar 12 Fév - 5:39

Essalamou alaikoum
La presse Algérienne si prompte à sauter sur toutes les paroles de Ali Benhaj, est droguée cette fois-ci.

dimanche 10 février 2008


Algérie, le retour du FIS


Dans le quotidien Le Monde (9 février), M. Ali Belhadj, l’ancien numéro 2 du Front islamique du salut (FIS) a donné un entretien à Florence Beaugé, « Il faut trouver, d’urgence, une solution politique en Algérie » (1).
Cet important entretien appelle quelques commentaires.
1. Le moment choisi pour sa publication est important, marqué par la marche vers un troisième mandat (ce qui nécessite une révision de la Constitution) du président Abdelaziz Bouteflika et la relance du terrorisme.
2. M. Ali Belhadj ne condamne ni les attentats, ni les kamikazes. Mais il se démarque d’Al-Qaida dont il dit qu’elle est née en 1998 alors que le FIS a été créé en 1989. Il critique les talibans et l’Arabie saoudite…
3. Il réfute la thèse du pouvoir (discours présidentiel de Batna en septembre 2007) selon laquelle le terrorisme est le fait de l’étranger (Al-Qaida). Il serait donc algérien…
4. Pour mettre fin au terrorisme, affirme-t-il, l’approche sécuritaire ne marche pas, il faut une solution politique. Le FIS, explique M. Belhadj, est toujours pour une République islamique, mais le pouvoir doit être choisi par le peuple, le multipartisme respecté, l’injustice sociale et les atteintes aux libertés combattues. « Les relations avec les pays étrangers doivent se faire sur la base d’intérêts réciproques, dans la transparence et le respect. »
5. M. Belhadj, pour y contribuer, affirme avoir fait des propositions à M. Bouteflika (il ne dit pas lesquelles), mais le président n’a pas répondu.
6. Il a proposé notamment la réunion d’un Congrès où tous les partis politiques algériens, dont le FIS, seraient représentés afin de relancer le dialogue politique entre Algériens.
7. A défaut, il propose que le président négocie avec cinq leaders politiques qualifiés de « démocrates » : M. Hocine Aït Ahmed (Front des forces socialistes) ; M. Ahmed Taleb-Ibrahimi, ancien ministre, dirigeant du parti Wafa non autorisé) ; M. Mouloud Hamrouche, un ancien premier ministre ; M. Abdelhamid Merhi, ancien secrétaire général du FLN, ancien ambassadeur à Paris ; M. Abdennour Ali Yahia, ex-président de la Ligue de défense des droits de l’homme, avocat.
On peut noter que ni le Rassemblement national démocratique (RND), ni le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), pas plus que les partis islamiques « légaux » (notamment le Mouvement de la société pour la paix, l’ancien Hamas) ne sont représentés dans cette « délégation ».
Une question se pose : les cinq personnalités démocrates ont-elles donné leur accord à la proposition de M. Belhadj ?
8. La base de l’accord est le refus de la révision de la Constitution par une « minorité dictatoriale » et donc le refus d’un troisième mandat pour M. Bouteflika qui est cependant personnellement ménagé. M. Belhadj ne veut pas exclure l’hypothèse que le président ne se représente pas et il le distingue de « ceux qui dirigent le pays » et qui le « poussent » à un troisième mandat.
9. Paris est prié de se tenir à l’écart de la succession de M. Bouteflika. M. Belhadj fait allusion à une déclaration du président Nicolas Sarkozy (qui soutient l’interruption du processus électoral en 1992). Mais la « délégation » est composée d’une façon qui ne peut que plaire à Paris, trois de ses cinq membres ont un passé « francophile » et ont des appuis dans la capitale française.
10. Si on ne fait rien, explique M. Belhadj, la crise algérienne éclatera parce que le peuple ne supporte plus le « système » et « le petit groupe qui s’est accaparé toutes les richesses ». L’explosion « débordera » d’Algérie. La menace est claire, la France ne sera pas épargnée…
11. Quelle sera la réponse de M. Bouteflika ? Poursuivre et réformer la Constitution sans discuter avec la « délégation » ? C’est le plus probable. Mais il risque de se retrouver avec un candidat unique de l’opposition disposant d’un large soutien politique à l’intérieur et d’amitiés à l’extérieur.
12. Que vont faire la France et l’Europe ? M. Nicolas Sarkozy a peu de raisons de soutenir le président algérien qui s’est fait le champion du « french-bashing » (dénigrement de la France). Il peut, au minimum, lui compliquer la tâche sur la réforme constitutionnelle pour monnayer au prix fort son appui (au projet d’Union méditerranéenne, à un nouvel accord sur le gaz) ; il peut également soutenir un candidat choisi parmi les cinq : M. Taleb ou M. Hamrouche ?
13. Cet entretien marque un retour en force du FIS. Il utilise son « enfant terrible » pour contrer habilement le pouvoir et revenir dans le jeu. Marche-t-il sur les deux jambes (terrorisme et dialogue) ? Ou exploite-t-il une révolte qui se fait sans lui ? Dans ce dernier cas, rien n’assure que la « solution politique » fera rentrer le fleuve dans son lit et interrompra les actions terroristes.
14. La presse algérienne du samedi 9 février 2008 ne fait pas état des propos d’Ali Belhadj.
Jean-Pierre Séréni

(1) « Il faut trouver, d’urgence, une solution politique en Algérie », propos recueillis par Florence Beaugé, Le Monde, 9 février 2008.

http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2008-02-10-Algerie-le-retour-du-FIS
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Timour Le Boiteux
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Date d'inscription : 31/07/2005

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MessageSujet: Re: INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE   INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE Icon_minitimeMar 12 Fév - 11:39

Ali Benhadj, cofondateur du Front islamique du salut (FIS, dissous)
"Il faut trouver, d'urgence, une solution politique en Algérie"




L'Algérie est secouée depuis plusieurs mois par des attentats kamikazes revendiqués par Al-Qaida au Maghreb islamique. Comment réagissez-vous à ces attaques ?

Rien n'assure qu'il s'agisse d'Al-Qaida. Plusieurs membres du gouvernement algérien disent qu'ils ont eux-mêmes des doutes. Je crois, pour ma part, qu'Al-Qaida a une existence dans les médias en Algérie, non sur le terrain. Mais cela arrange le pouvoir de le faire croire, comme les Etats-Unis qui lui donnent une importance surdimensionnée.


Qu'il s'agisse ou non d'Al-Qaida, vous ne condamnez donc pas explicitement ces attentats kamikazes ?

La solution n'est pas de critiquer ou de condamner. Il faut régler le problème à la racine, c'est-à-dire trouver une solution politique. On ne peut pas se contenter d'une réponse strictement sécuritaire et transformer Alger en une gigantesque caserne. J'ai transmis des propositions au président Bouteflika. Il ne m'a pas répondu. Je suggère un congrès qui rassemblerait tous les partis politiques, FIS compris, pour discuter des problèmes de l'Algérie. Et si le pouvoir refuse de discuter avec moi, qu'il le fasse avec d'autres, des personnalités qui ont une dimension nationale ou historique.


A qui pensez-vous ?

Je pense à des figures comme Aït Ahmed (dirigeant du Front des forces socialistes, FFS), ou Taleb Ibrahimi (président du parti Wafa, non légalisé), Mouloud Hamrouche (ex-premier ministre, réformateur), Abdelhamid Mehri (ex-secrétaire général du Front de libération nationale, FLN, ancien parti unique), ou encore Ali Yahia Abdenour (avocat et ex-président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme). Il y a des points communs entre ces hommes : ils appellent tous à une solution politique, et ce sont de vrais démocrates. Ils veulent que tous les partis et le peuple participent à la conduite de l'Algérie, et pas seulement un petit groupe qui s'est accaparé toutes les richesses.


Si vous arriviez au pouvoir aujourd'hui, seriez-vous toujours favorable à la création d'un Etat islamique ?

Nous croyons toujours à une république islamique, basée sur les préceptes du Coran et de la sunna du Prophète, selon lesquels le pouvoir doit être choisi par le peuple. Nous sommes pour le multipartisme et voulons combattre l'injustice sociale ainsi que les atteintes aux libertés. Quant aux relations avec les pays étrangers, elles doivent se faire sur la base d'intérêts réciproques, dans la transparence et le respect.
A ce propos, j'ai été très choqué d'entendre le président français déclarer, il y a quelques jours, qu'il soutenait ceux qui avaient commis le coup d'Etat de 1992 en Algérie, alors que le FIS (Front islamique du salut) avait gagné démocratiquement, par les urnes. Selon M. Sarkozy, l'Algérie menaçait d'être dirigée par les talibans ! C'est une insulte et de la provocation ! On ne peut pas transposer en Algérie ce qui se passe en Afghanistan. Le président français commet une ingérence dans les affaires intérieures algériennes et est mal renseigné sur le FIS : ceux qui ont été élus sous notre étiquette en 1990 et 1991 étaient des intellectuels, pas des talibans ! Quand il est allé en Arabie saoudite - pays où l'on coupe la main des voleurs -, M. Sarkozy n'a pas traité le roi Abdallah de taliban !
Beaucoup tentent d'assimiler le FIS à Al-Qaida. Mais le FIS a été créé en 1989, donc bien avant Al-Qaida, qui est né en 1998. Nous ne nous en sommes donc pas inspirés et n'avons pas le même cheminement.


Qu'est devenu votre fils Abdelqahar, âgé de 19 ans ? L'année dernière, vous soupçonniez la Sécurité militaire algérienne de l'avoir enlevé. Mais une vidéo circulant sur Internet le montre en armes, au maquis...

Il faudrait s'assurer de l'authenticité de cette vidéo. Mon fils a disparu en octobre 2006. Tous les scénarios sont possibles. Je n'exclus rien. Je ne sais même pas s'il est vivant. Mais s'il était vrai qu'il soit monté au maquis, j'en rendrais le pouvoir responsable, de façon directe ou indirecte. Les jeunes Algériens sont manipulables, en l'absence de perspectives. C'est le désespoir qui les pousse à prendre le maquis ou à mourir en traversant la mer à bord d'embarcations de fortune...


Que pensez-vous du projet de révision de la Constitution dont il est actuellement question en Algérie ?

La Constitution n'est pas un jeu. Ce n'est pas à une minorité dictatoriale de décider de sa révision, mais au peuple. Et le but doit être de renforcer le pouvoir de la population, non celui du président. Ceux qui poussent M. Bouteflika à faire un troisième mandat sont ceux qui dirigent le pays. Mais le peuple en a assez du "système". Il faut d'urgence trouver une solution politique, sinon ce sera l'explosion. Et celle-ci débordera les frontières de l'Algérie.


Propos recueillis par Florence Beaugé
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Soustara
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MessageSujet: Re: INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE   INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE Icon_minitimeMar 12 Fév - 16:50

Ton interview date de 2007.
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Timour Le Boiteux
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Nombre de messages : 2844
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MessageSujet: Re: INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE   INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE Icon_minitimeMar 12 Fév - 17:34

Ouaga a écrit:
Ton interview date de 2007.
Tu te trompes, clique sur ton lien et tu verras qu'il s'agits bien du même que le tiens, je l'avais lu il y a plusieurs jours déjà.
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Soustara
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Soustara


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Date d'inscription : 31/07/2005

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MessageSujet: Re: INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE   INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE Icon_minitimeMar 12 Fév - 21:53

Lis bien ceci
Citation :

Dans le quotidien Le Monde (9 février), M. Ali Belhadj, l’ancien numéro 2 du Front islamique du salut (FIS) a donné un entretien à Florence Beaugé, « Il faut trouver, d’urgence, une solution politique en Algérie » (1).
:

Citation :
1. Le moment choisi pour sa publication est important, marqué par la marche vers un troisième mandat (ce qui nécessite une révision de la Constitution) du président Abdelaziz Bouteflika et la relance du terrorisme

depuis quand Bouteftfa parle de 3 eme mandat
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Timour Le Boiteux
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MessageSujet: Re: INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE   INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE Icon_minitimeMar 12 Fév - 22:07

9 fevrier ne veut pas dire 2007 ouaga.
en plus y a bien marqué 9 fevrier 2008.
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confiture
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MessageSujet: Re: INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE   INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE Icon_minitimeJeu 14 Fév - 1:14

SALAM

Il y a l'interview et la publication de l'interview....
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MessageSujet: Re: INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE   INTERVIEW PASSEE SOUS SILENCE Icon_minitime

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