La police de l'Etat hébreu recommande l'inculpation de Moshe Katsav élu en 2000.
Viols et harcèlements dans les états de service du président israélien
Moshe Katsav. (REUTERS), Par Delphine MATTHIEUSENT
QUOTIDIEN : Mardi 17 octobre 2006 - 06:00, Jérusalem correspondance
A l'issue d'une enquête de trois mois pendant laquelle il a été interrogé à cinq reprises, la police israélienne a estimé que Moshe Katsav devait être inculpé notamment pour le viol de son ex-secrétaire et d'une employée, alors qu'il était ministre du Tourisme dans les années 80 et 90.
Une fonction honorifique
Avances. Aujourd'hui Président, . La police a rendu ses conclusions dimanche au procureur de l'Etat, Menahem Mazouz, qui doit se prononcer d'ici à deux ou trois semaines sur une éventuelle inculpation. Katsav est également soupçonné d'écoutes illicites, d'obstruction à la justice et de prévarication. Katsav, 61 ans, marié et père de cinq enfants, risque de trois à seize ans de prison ferme pour les faits qui lui sont reprochés.
Les unes des quotidiens israéliens sont consacrées au scandale. Le quotidien populaire Maariv titre ironiquement : «Votre Excellence, mon violeur.» La fonction de président est presque exclusivement honorifique en Israël, mais elle bénéficiait jusqu'à maintenant d'une forte cote de popularité auprès de la population. Katsav, souvent considéré par ses pairs comme un outsider politique en raison de son manque de charisme, de ses origines iraniennes et de sa modeste extraction familiale, clame son innocence : «La presse mène contre moi une chasse aux sorcières et se livre à un lynchage public», a-t-il affirmé le 21 septembre à la radio militaire. «Durant plus de vingt ans d'activité au service de l'Etat, j'ai travaillé avec des dizaines de jeunes femmes. La presse a réussi à mettre la main sur quelques-unes qui avaient envers moi des motifs personnels de vengeance parce que j'avais refusé de les employer à la présidence. [...] Il y a un complot ourdi de longue date contre moi par une bande de malfrats», a-t-il aussi soutenu, en refusant d'identifier les auteurs de ce complot. Hier, le président israélien, dont le mandat s'achève normalement en juillet prochain, semblait cependant succomber à la pression médiatique et politique.
Après avoir affirmé, jusqu'au dernier moment, qu'il participerait à l'ouverture solennelle de la session d'hiver de la Knesset, l'une des plus importantes prérogatives présidentielles, Katsav a finalement renoncé. Plusieurs députés, y compris des députés du Likoud, son parti, avaient menacé de ne pas se lever lors de son entrée, contrairement au protocole. Toujours hier, son avocat a annoncé que Katsav démissionnerait s'il était inculpé. Le ministère de la Justice craignait qu'il ne tente de se maintenir à la présidence, comme il y est légalement autorisé : selon la loi israélienne, des poursuites contre un président ne peuvent être engagées qu'après sa démission ou son limogeage.
Les scandales financiers et sexuels se sont multipliés en Israël ces derniers mois.
Le Premier ministre Ehud Olmert est soupçonné de transactions immobilières frauduleuses.
Haïm Ramon, membre de Kadima, le parti d'Olmert, a dû démissionner de son poste de ministre de la Justice en août, en raison de poursuites pour harcèlement sexuel.
Enfin, Tsahi Hanegbi, également membre de Kadima et président de la commission des Affaires étrangères de la Knesset, est accusé d'abus de confiance et de corruption électorale.
II.- Mr Mains PROPRES lui aussi condamné
Les époux Mégret condamnés
Poursuivis pour détournement de fonds publics, Bruno Mégret, président du Mouvement national républicain (MNR), et son épouse Catherine ont été condamnés mercredi à huit mois de prison avec sursis et à un an d'inéligibilité •
Par Liberation.fr (avec agences)LIBERATION.FR : Mercredi 18 octobre 2006 - 11:45
Poursuivis pour détournement de fonds publics, Bruno Mégret, président du Mouvement national républicain (MNR), et son épouse Catherine ont été condamnés mercredi à huit mois de prison avec sursis et à un an d'inéligibilité.
L'ancienne maire d'extrême droite de Vitrolles (Bouches-du-Rhône), et son mari ont également été condamnés par le tribunal correctionnel de Marseille à une amende de 8.000 euros et à une interdiction du droit de vote durant un an.
Quatre anciens cadres de la municipalité vitrollaise ont ont été condamnés à des peines allant de trois à quatre mois de prison avec sursis et à une amende de 1.500 euros. Un cinquième a été acquitté. Quant à la mairie de Vitrolles, elle recevra pour sa part 62.000 euros au titre des dommages et intérêts.
Peu réjoui, l'époux a prévenu qu'il allait faire appel de ce qu'il considère ne pas être «une décision de justice, mais un règlement de compte politique pour une affaire de timbres poste remboursés».
L'ancienne maire de Vitrolles était poursuivie pour avoir détourné 74600 euros pendant son mandat (1997/2002), finançant l'envoi de courriers «sortant de l'objet communal"». C'est- à- dire des milliers de courriers destinés à la propagande du MNR et à la candidature de son époux à la présidentielle de 2002.
Le procureur Xavier Bonhomme avait fustigé les agissements de Bruno Mégret, le "maire de fait" de Vitrolles, et de son épouse, le "maire de paille", absente à l'audience et requis deux ans de prison avec sursis, 50.000 euros d'amende et deux ans d'inéligibilité à leur encontre.
Peu ému, le président du MNR a annoncé qu'il serait quand même «candidat aux élections présidentielle et législatives».
Il va promettre aux racistes qui votent pour lui, de veiller à dépouiller les trésoreries, pour éviter que cet argent n'aille aux "émigrés"....