SALAM
« Le tatouage féminin dans les sociétés anciennes et traditionnelles : beauté, sexualité et valeur sociale »
Luc Renaut 1
(2008)
Cette étude est consacrée à une tradition de tatouage méconnue et pourtant attestée depuis le Néolithique. Une définition générale de cette pratique est proposée en croisant les données anthropologiques, historiques et ethnographiques anciennes et pré-modernes. Le tatouage féminin, absent des sociétés anciennes réalisant le modèle de la cité-État, est présent à leurs marges, sur une large portion du pourtour méditerranéen. Il apparaît dans des groupes où les attributs physiologiques (sexe, âge) structurent fortement les rôles sociaux. Le tatouage féminin reproduit le décor tatoué des mères et des aïeules. Il est normatif et parachève, à l’instar du décor de poterie, le développement physiologique de la jeune fille, en la déclarant prête à jouer son rôle d’épouse et de mère. Le répertoire tatoué, aniconique et formel, dépourvu de grammaire symbolique, est investi de valeurs esthétiques liées au bien-être, à la préservation et à la reproduction de la vie, à l’érotisme et à l’accomplissement de l’acte sexuel
http://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00275248/en/
Bonne lecture, si vous avez le temps.