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 Le "péché originel": L'Etat hors la loi vs l'Etat de droit

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ithviriw
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ithviriw


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Date d'inscription : 31/07/2005

Le "péché originel": L'Etat hors la loi vs l'Etat de droit Empty
MessageSujet: Le "péché originel": L'Etat hors la loi vs l'Etat de droit   Le "péché originel": L'Etat hors la loi vs l'Etat de droit Icon_minitimeSam 11 Juin - 3:32

Le « péché originel algérien » : L’Etat hors la loi à la place de l’Etat de droit.

Posté par Rédaction LQA le juin 9th, 2011 Imprimer PDF

Abdelmadjid AÏT SAADI

Le "péché originel": L'Etat hors la loi vs l'Etat de droit Cow-boy
C. E Chitour, croit encore naïvement dans la perfectibilité d’un système qu’il dit être pourtant prédateur, et dont les critiques « tiennent la cane par le milieu », tout en le critiquant et en considérant que la "société civile" pourrait être cette force messianique qui pourrait remettre le "train Algérie sur rails"..

Pour permettre une lecture complète du marasme actuel qui n’est que le fruit du « péché originel » commis par les mêmes, qui nous gouvernent aujourd’hui, et qui se rebellèrent contre le GPRA« politique », faisant de la force brutale, le primat de leur DOGME, je vous invite à relancer le débat et voir comment dépasser l’étape des CONSTATS, pour passer à celle de l’ACTION militante et de l’instauration de la démocratie et de l’État de DROIT.

Je cite le professeur C E Chitour, qui affirme :

http://www.alterinfo.net/Eloge-de-la-Societe-Civile-Plaidoyer-pour-l-emergence-d-une-Algerie-du-futur_a59664.html#last_comment

« [...]L´Algérie a besoin de tous ses fils et filles sans exclusive et ceux qui tiennent la canne par le milieu doivent se déterminer. Voulons-nous d´un tsunami [...] ou voulons-nous d´une transition nécessaire apaisée [...] les états généraux de la Société civile prévus vers mi-juin permettront par leur recommandation de contribuer à remettre le train Algérie sur rails. » FIN DE CITATION.

Désolé, mon cher condisciple, mais je ne pense pas que pareille possibilité puisse être retenue comme viable, par ceux de la minorité « militaro-révolutionnaire», reconvertie depuis les diktats du FMI, en "élite militaro-financièro-industrialisante », protectrice de l’option « républicaine et libérale » de l’Algérie, sauvée d'un suspect spectre «islamiste », pardi, et qui a pourtant toujours décidé aux lieux et place du peuple algérien, décrit par eux comme « immature », et à défaut d’être «colonisables » selon les critères de notre maître Si Malek Benabi, sont « assujetissables » au sens de la globalisation du type FMI, avec distribution des rôles entre pays rentiers, producteurs et consommateurs.

Hier, en 1962, nos parrains « nationaux » ou « nationalistes », considéraient les ex indigènes promus au rang d’Algériens, inaptes à participer à la construction du nouvel État algérien, libéré parait-il par les seuls membres de la coalition rebelle au GPRA, que furent les affidés de l’EMG, en Tunisie et au Maroc et d’autres «maquisards » des « camps d’entrainement aux frontières » qui participaient aux batailles contre l’armée coloniale, en lisant dans la Presse, les faits d’armes des maquisards «ignorants » de cette ALN de l’intérieur, qu’ils méprisaient. (Que la majorité des combattants aux frontières me pardonnent mon effronterie, car pour la plupart, ils ne faisaient que remplir leurs obligations nationales, alors que leurs chefs évitaient eux, soigneusement la confrontation avec l’armée française (pensez ce que vous voulez, quand vous savez que les DAF, y exerçaient déjà comme "conseillers militaires et comme instructeurs"; tout en préparant la prise du pouvoir, une fois la victoire acquise par ces moudjahidines auxquels ils avaient peur d’envoyer les armes, offertes par les pays solidaires de la Révolution algérienne, ou bien acquises grâce aux collectes d’argent auprès de l’émigration algérienne en France et dans le monde).

En 1976, un certain Boumedienne, qui a fait la révolution bien au chaud, au sein des bases en territoires tunisien et marocain, donc, loin du feu, et après la débâcle de ses trois révolutions « agraire », « industrielle » et enfin « culturelle », avait cru, comme le bon sens populaire le traduisait, « laver ses échecs » en donnant la parole au peuple de sujets, pour lui donner l’illusion de participer aux choix et lui faire avaliser ou plutôt avaler les « constantes » qui ont été imposées à un peuple qui les découvrait pour la première fois, dans une fiesta type États généraux, que C. E Chitour, croit nous être proposés de nouveau, pour un nouveau round « remake », pour la mi-Juin 2011, oubliant tout simplement que Bouteflika, faisait partie de ce Conseil de la révolution, autour de Boumedienne, qui nous avait déjà embobiné, avec sa CHARTE nationale, traduite par : Comment Houari A Roulé et Truandé les Électeurs. – voir les majuscules-…

Plus tard, en 1980, Chadli avait continué sur la même lancée avec ses « États généraux de cadres de la nation » et un amendement à la Charte « baptisée par le Cha’ab, « tarte nationale », pour en fait faire croire qu’il mettait enfin, « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut ». Mais en fait, en dépeçant les sociétés nationales, sous l’alibi de la « restructuration des entreprises nationales », il n’avait fait que préparer leur « vente au DA symbolique » aux SEULS « élus du régime » et à ses soutiens, préparant ainsi le pays à observer passivement la liquidation des réalisations minables certes de l’ère Boumédienne, mais tout de même patentes pour l’essentiel, et qui ne demandaient qu’un minimum de rigueur de gestion pour être rendues viables.

Hélas, l’objectif stratégique de Chadli et de ses équipes allait se révéler tout autre que celui déclaré de rendre les entreprises nationales plus gérables ou plus performantes. Ils préparaient au contraire, les moyens de pouvoir faire main basse sur les plus juteuses et les plus rentables d’entre elles, pour blanchir les « biens mal acquis » de la période Boumédienne, et surtout de l’après 1973 avec leurs effarants revenus pétroliers d’alors, avec ce qu’ils ont permis aux « élus du régime » d’amasser comme fortunes en un temps record, à l’occasion des transactions commerciales permises par le bond prodigieux des importations et aussi des exportations d’hydrocarbures et autres commissions perçues à l’occasion de tous contrats liés à des achats ou à des projets d’investissements de l’État, fussent-ils morts nés, et qui bien entendu, les avaient rendus «passages obligés» à défaut d’être « douaniers », comme par exemple, pour le pipe-line sous marin avec l’Italie, ou le métro d’Alger toujours en cours de réalisation depuis 30 ans, pour ne citer que les scandales les plus indiscutables…

Ainsi donc, et en 1988, le peuple, manipulé par ceux-là mêmes qui nous ont toujours tenus en laisse et sont devenus experts dans l’art de pousser les jeunes chômeurs désespérés à tous les débordements, a cru avoir en se révoltant « spontanément » selon les Médias du régime, subitement « informatifs », réussi a obtenir le multipartisme, la multiplication des titres de presse, et enfin, une nouvelle organisation du gouvernement et des investissements dans les infrastructures sociales.

Malheureusement, la farce sera de très courte durée, et les réflexes qui ont la vie dure, feront que même le scénario de « libéralisation alibi » offert par le « pouvoir » pour sortir le pays du « socialisme et de ses pénuries », sera court-circuité par les tenants du dirigisme militaro-financier, à présent aux commandes du pays.

Alors qu’ils s’apprêtaient à un compromis avec des « islamistes », certes attachés au culte pour certains de leurs leaders mais, plus perméables que les socialistes et autres « démocrates » au libéralisme économique et au commerce alternatif aux « pots de vin » et aux autres moyens d’enrichissement sans cause, les parrains militaro-financiers du système rentier algérien décidèrent de scier la branche sur laquelle ils avaient pensé percher pour conduire le pays vers le capitalisme de bazar et l’enrichissement de minorités qui constitueraient une classe moyenne de serviteurs zélés et intéressés du système corrupteur.

Le système d’alliance ainsi planifié par les laïco-musulmans "tolérants", était prévu ne se contenter en contrepartie de cette alliance du sabre et du goupillon, que d’offrir la ZAKAT, (impôt purificateur), à l’exemple des roitelets de la péninsule arabique, pour purifier les fortunes acquises de manière douteuse, mais légale selon les critères de la Péninsule arabique, où la rémunération des intermédiaires est un DOGME établi depuis les royalties versées au lieu et place de payements, pour les enlèvements de pétroles par les compagnies pétrolières aux rois, émirs, princes et autres "boys", et de ces "Bakchichs légalisés par les docteurs ès fatawis au service des palais royaux", une dîme serait prélevée et jetée en pâture comme minable pitance aux pauvres hères invités aux bouffas de Ramadhan et autres « zerda » et couffins du pauvre, ainsi que pour des Omra tous frais payés aux lieux saints, avec en primes des séances de solidarité communautaires dans les mosquées, sponsorisées par des "bienfaiteurs" enrichis dans le BIZNESS IMPORT-IMPORT, pour assurer au bon peuple de croyants, une place sûre au Paradis, assurant l’au-delà radieux, pour pallier la misère de ce monde...

Ainsi au lieu et place de postes d’emplois dans les usines démantelées, mises en faillite et dont les travailleurs ont été licenciés massivement sur injonction du FMI, pour les "rendre plus performantes", pour celles qui étaient toutefois maintenues en activité, nous avons hérité de centres de stockages et d'aires de dédouanement en zone sèche, faisant du port d'Alger, par exemple la "plus grande ferme d'Algérie". On a fermé des usines et construit des halls de stockage pour recevoir les biens importés qui n'étaient plus produits en Algérie. Les usines et les ateliers, tout comme des centres d'élevage ou des centres de production agro-industriels, ont été remplacés par des bureaux d’IMPORT-IMPORT, peu employeurs de main d’oeuvre. La coalition imams-capitalistes et militaires affairistes était prévue faire de l’Algérie, ce Paradis sur terre qui n’avait qu’à recycler les revenus pétroliers pour assurer le pain béni aux pauvres, le beefsteak aux sujets serviles de la classe moyenne laborieuse, et la DOLCE VITAE qui va avec le pouvoir aux saints des saints militaro-affairistes, si l'alliance avait tenu et que les "islamistes" n'avaient pas subodoré le piège tendu par leurs nouveaux amis DAF, de l'époque Chadli.

Cette rupture, alors que tout baignait dans l'huile, allait couter très cher aux "islamistes" qui croyaient dans la vertu des "SIT-IN" dans les places publiques pour faire plier les "militaro-affairistes" et les amener à un peu plus de respect pour la Chari'a en cessant de confondre commerce, commissions, zakat et purification de biens mal acquis, bénéfices, purifications des revenus et aumônes publicitaires, et surtout, plus de considération au CHA'AB, qui constituait la force des partis islamistes. En effet, ce peuple privé de tout, avait remis son destin entre les mains des "islamistes"; en fait, dans leur esprit, entre les mains d'Allah, pensant naïvement qu'enfin, après les déboires du socialisme, ils allaient enfin goûter les fruits de l'indépendance et un meilleur niveau de vie, en ayant foi dans la crainte d'Allah, des dirigeants islamistes.

Mais hélas, les laïco-militaro-affairistes ne l'entendaient pas de cette oreille et ils allaient faire payer très cher aux dirigeants islamistes leur manque de confiance et surtout, leur envie de partager le pouvoir au lieu de se contenter de prêcher, d'enseigner et de prier et de laisser le pouvoir à ceux dont c'est le métier, et qui acceptent de se salir en faisant la "boulitique" et en participant aux luttes et autres fitten "indignes d'hommes voués à Allah", et qui ne devraient être là, que pour "encadrer le peuple", le domestiquer, et le mettre au service du système, comme le font les chouyoukhs d'Arabie, au service du Palais et de la monarchie.

Pour l'intelligentsia algérienne de la fin des années 80's, l'exemple libéral séoudien est parfait et devait être un paradigme, avec la distribution des pouvoirs entre les Aal Saoud, d'une part, pour la gestion politique, et les Aal echeikh, pour la gestion du culte, d'autre part. Et c'est comme cela que les conseillers cultuels et économiques de Chadli et des militaires, concevaient la séparation des pouvoirs entre "islamistes" et "laïcs" dans un pays musulman qui veut se moderniser et entrer de plein pied dans le monde de l'économie globale à nos portes déjà....

Mais le voyage du général Saint Nezzar, la veille du coup d’Etat du 12 juillet 1992, en Arabie saoudite, la capitale du salafisme wahabisé, et du « enrichissez-vous mais purifiez vos acquis » ou la capitale de la lessiveuse-blanchisseuse, a signé la consommation de la rupture définitive avec les « islamistes » algériens indociles, qui voulaient « orientaliser et islamiser la société » au lieu de participer simplement à « l’islamisation des fortunes » acquises sur le dos des sociétés occidentales (TCHIPPA), donc "halal", qui avaient participé à l’industrialisation balbutiante de l’Algérie, ou avaient commercé avec leur chasse gardée algérienne. Selon la conception des Adnan Koshiggi, Bandar, Rafic Hariri, et tous les magnats qui se sont enrichis grâce à l'intermédiation, et qui ont servis de maîtres aux "militaro-affairistes" algériens, les intermédiaires ne sont rien d'autres que des "bureaux de conseils" et les commissions qu'ils perçoivent sont légales et doivent être considérées HALAL, car elles permettent à l'Algérie, de réaliser plus vite et surtout "CLEFS en MAINS" ou "PRODUITS EN MAINS"... avec garanties, puisque nos magnats peuvent devenir "agents exclusifs de meilleurs producteurs dans le monde", assurant du coup la réalisation des projets.

Après donc la décennie 90's, de la nuit des généraux et de leurs affidés éradicateurs face à une subversion islamiste médiatisée à outrance, qui avait duré plus de dix ans, la nature des crimes imprescriptibles, commis de part et d’autre contre le peuple algérien meurtri, avaient commencé à perturber la quiétude des maîtres de l’Algérie devenus si riches après s’être accaparés et partagés les monopoles du commerce extérieur, surtout dans les produits de large consommation rémunérateurs et qui laissaient des marges très importantes grâce à l’orchestration des « pénuries » qui permettaient d’écouler au marché noir n’importe quel produit périmé, et donc acquis au cout le plus bas possible, voir gratuitement, comme le fer irradié de Tchernobyl, livré gratuitement par les Russes qui payaient de surcroit pour le dépotoir…

L’âge, la lassitude, et la peur de lendemains horribles, ont commencé à marquer les « barons du système algérien », et l’écho des arrestations des criminels serbes, tout comme les effets imprévisibles du « printemps arabe » qui ont confirmé que les « occidentaux n’ont pas d’amis, mais des intérêts », ont fini de semer le doute et l’effroi, tout aussi bien parmi les parrains et autres suzerains extérieurs de l’Algérie, « potes de circonstances », que parmi les milieux «affairistes-biznassa » algériens, liés aux «indélogeables généraux financiers » et leurs prête noms, parmi les politiques moutons de Panurge, les « capitaines d’industrie », les « comptables » promus investisseurs et managers hors pair, les chefs de partis, démocrates, nationalistes et autres labellisés «islamistes soft », ainsi bien sûr, que les croque mitaines de la société « civile » qui se sont multipliés par milliers, histoire de bénéficier de subventions en contre partie de la mobilisation, de la surveillance, de la domestication et de l’encadrement des masses pour APPLAUDIR le système et le défendre.

Aussi, pour faire avorter la contestation et prévenir que le barrage ne cède devant les flots, les stratèges du régime, étudieront toutes les possibilités, et ainsi, si un Mohamed VI, préconise de réduire ses pouvoirs, pour sauver l’essentiel de ses prérogatives, les Algériens eux, plus retors et plus futés, adopteront une technique hydraulique qui a fait ses preuves, celle de délester le barrage, en ouvrant les évacuateurs de crues et des voies pour dévier le courant en amont, et en faisant des lâchers d’eau pour prévenir la rupture des digues.

Ainsi, a-t-on assisté aux « marches sur place » par des partis « démocrates » affidés aux éradicateurs alliés au complexe militaro-commercial, soi-disant empêchés de défiler par la police, soit, à des débordements pour la sempiternelle « distribution de logements » réprimés de mains de maîtres, puisque prévus et programmés, et enfin, les revendications corporatistes et professionnelles, jugulées par la distribution de salaires ou de rappels de salaires et de primes financières à la mesure du danger représenté par telle ou telle corporation ou doléance ou réclamation pour la quiétude du système « militaro-commercial » qui gère le pays.

Ainsi, les militaro-commerciaux qui exercent leur diktat sur le peuple algérien vont-il profiter de l’aubaine des manifestations des uns et des autres membres de la soi-disant « société civile », pour payer la facture présentée par aussi bien les policiers que les « miliciens » qui les ont aidés à se maintenir, les ont défendus et aidés à «préserver « leur » République et « leur » ordre républicain, apparemment menacés par quelque force obscurantiste, qui aurait ensorcelé le peuple algérien ingrat et «immature », et pire, « inapte à la démocratie » selon les propres termes des défenseurs FLN du système; car en effet, comme démontré en décembre 1991, " le peuple algérien ne sait pas voter », bien entendu…

Les soldes des effectifs pléthoriques de policiers et de « miliciens » mis au service de la défense du régime et non de l’Algérie, seront purement et simplement doublées avec effet rétroactif, pendant que les ingénieurs et techniciens seront rétrogradés avec l’introduction d’une nouvelle grille de la fonction publique et leurs maigres soldes figées et que les médecins seront confrontés à des pénuries de médicaments et d’équipements alors que leurs salaires, très très longtemps figés, demeureront inférieurs au taux d’inflation, malgré des améliorations obtenues grâce à leurs mobilisations soutenues .

Par ailleurs, les libertés d’expression et d’organisation de partis politiques, pourtant constitutionnelles, tout comme la soi-disant levée de l’État d’urgence, demeureront soumises à la discrétion de l’administration. Cela, sans parler des autres libertés et droits de l’homme qui ne seront pas respectés mais laissés à l’appréciation et au gré non point d’une justice au service du citoyen et de l’État de droit, mais plutôt de fonctionnaires corrompus et tatillons formatés pour se servir d'abord sur le dos du contribuable, du plaignant, du patient, ou du client, et servir en même temps le système et ses intérêts stratégiques, dans l’espoir d’en retirer quelque bénéfice, promotion ou récompense, et pourquoi pas en faire partie, à son tour.

Aussi est-ce pour cela, que je dirai que des « États généraux » qui regrouperaient des clients du système, ne peuvent être que des artifices palliatifs qui ne règleront aucun problème de fond, et ne feraient au contraire, que reporter à plus tard l'éclatement de la crise qui risque de s’aggraver pourtant avec le temps, au risque d'être des plus violentes. Mais vu les disponibilités financières du pays, le système et ses hommes tablent sur la satisfaction immédiate des besoins en logements et en prêts pour acheter le silence et un peu de répit, histoire de laisser passer la "vague contestataire et la contagion du printemps arabe", pour se maintenir au pouvoir, coûte que coûte, comme le fit récemment le roi d’Arabie saoudite, à son retour d’opération aux USA, et pendant que planait la menace de contagion du « printemps arabe », à partir de la place Tahrir au Caire. Le roi a donc dû distribuer des fonds à son peuple, pour l’endormir, la manœuvre semble avoir porté ses fruits, mais jusqu'à quand ?

Mais qu’il soit clair qu’en aucun cas la distribution de la rente, qui n'appartient pas aux quidams qui se sont emparés du pouvoir, mais qui appartient bel et bien aux générations futures, ne peut prémunir le système « autoritaire algérien », de la révolution populaire inéluctable et nécessaire qui adviendra à court ou à moyen terme, si les Algériens ont à cœur l’impérieux devoir de, participer à l’édification d’un État moderne qui se doit de fructifier son sol et son sous-sol, de promouvoir son peuple et, de parachever l’œuvre de recouvrement de leur dignité, celle-là même qui a mobilisé leurs parents qui ont libéré le pays du colonialisme.

Les hydrocarbures ne sont pas une ressource pérenne, mais par contre, ils peuvent servir au développement, si ce n’est pas déjà trop tard, vu le laisser-aller dans les politiques de préservation et de conservation des gisements mises en œuvre, jusqu’à présent, lesquelles ont opté pour le financement de l’économie parasite de consommation et donc non productive actuelle, plutôt que de privilégier l’extraction d’hydrocarbures en fonction des besoins de l’économie productive, aussi bien agricole, industrielle, que culturelle, qui passe par l’investissement et la préparation de l’après pétrole.

Cette phase qui doit être préparée, par la nouvelle Algérie, doit passer par un plan à long terme, qui doit se fixer pour objectif la transformation du pays en « atelier » pour fabriquer ce dont le pays a besoin et ce qu'il consomme. Doit être privilégiée la promotion de l’exportation de ses produits agricoles et industriels, qui doivent être ouvrés et traités ou conditionnés en Algérie et non ailleurs comme c'est le cas actuellement, quand on constate que les Algériens ré-importent sous forme de gadgets, d'équipements ou de biens transformés à des coûts exorbitants, des produits dont la matière première est issue de leur pays, alors que ces derniers ont été transformés par le recours à des technologies facilement assimilables voir accessibles et pire, disponibles et maîtrisées en Algérie

Mais hélas, il n’y a JAMAIS eu d’États généraux pour discuter entre experts algériens, y compris avec leurs invités, des véritables fondements de la promotion de l’Algérie en État de droit dans lequel les grandes options fondamentales pour le pays seraient soumises fusse des années durant à la critique, la sagacité, la compétence et au jugement des Algériens, seuls propriétaires citoyens des ressources du pays. La participation citoyenne à la définition des choix économiques du pays, sont la base des droits de l'homme et ces choix sont aussi fondamentaux que ceux constitutionnels de droits de vote, d'intégrité physique, de droits culturels et cultuels et de liberté de conscience.

Au lieu de cela, les grandes décisions et les grandes options ont été décidées systématiquement, en conclaves pour servir les appétits insatiables des « militaro-commerciaux » et de leurs affidés « politi-chiens » serviles et avides, comme ils en eurent à leur service, durant la décennie noire de guerre civile.

Ils se ont imposés, avant-hier comme « révolutionnaire-nationalistes », hier, comme « éradicateurs, sauveurs de Ripoux-bliss », mais malheureusement et toujours, au service des « happy few » et jamais du plus grand nombre.
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