Voir : el Khutût el ‘Arîdha de muhibb e-Dîn el Khatîb.
E-Nasîr e-Tûsî et ibn el ‘Alqamî dans les troupes de Hulagu et des païens mongols
Le sage et savant shiite e-Nasîr e-Tûsî[1] composait des vers dans lesquels il adulait le Khalife abbasside el Musta’sam. Il a fallu attendre l’année 655 h. pour qu’il montre son vrai visage. Il fut l’un des instigateurs de la chute de Bagdad et il se retrouva dans les troupes du sanguinaire Hulagu. Il assista au massacre des musulmans qui n’épargna ni femmes ni enfants ni vieillards. Il ne voyait pas d’inconvénient à ce que les œuvres littéraires musulmanes soient jetées dans le Tigre dont l’ancre des manuscrits avait changée la couleur. Son flot resta noir plusieurs jours durant. Ainsi s’en allait une partie précieuse du patrimoine islamique dans les domaines de l’Histoire, la Littérature, la Langue, la Poésie, et la Sagesse. Sans parler des ouvrages religieux écrits de la plume des plus grandes références de la première génération. Une grande partie fut pourtant bien conservée avant ce drame culturel dont les dégâts n’avaient jamais eu d’équivalent.[2]
Il y avait au côté du grand Sheïkh shiite Nasîr e-Dîn e-Tûsî pour mener à bien ce complot qui relève de la haute trahison, deux amis à lui. L’un, un vizir shiite qui s’incarnait en la personne de Mohammed ibn Ahmed el ‘Alqamî et l’autre était un auteur Mu’tazilite qui était plus shiite que les shiites. Ce dernier se nommait ‘Abd el Hamîd ibn Abî el Hadîd. Il était la main droite d’ibn el ‘Alqamî. Il passa sa vie à s’acharner contre les Compagnons du Messager d’Allah (r). Il a rempli son hideuse explication de Nahj el Balâgha de mensonges à travers lesquelles il déforme l’Histoire des musulmans. Ses histoires abusent encore ceux qui ne scrutent pas d’un œil avisé les énigmes du passé. Malheureusement, des auteurs illustres et perspicaces se laissèrent tomber dans le piège.[3]
Le Khalife el Musta’sam était bienveillant envers ibn el ‘Alqamî à tel point qu’il en fit son vizir. Ce dernier en profita cependant dans son ingratitude, pour tramer sa machination. Encore aujourd’hui, les shiites se réjouissent des revers que les musulmans ont pu subir par les mains de Hulagu. Il suffit de feuilleter pour s’en rendre compte la biographie d’e-Nasîr e-Tûsî recensée dans leurs ouvrages spécialisés. Le dernier en date a pour titre Rawdhât el Jannât d’el Khûnsârî. Celui-ci consacre de fastueux éloges en l’honneur des traitres sanguinaires qui contribuèrent à la chute de Bagdad. Il éprouve un certain apaisement et un plaisir malin à l’idée que ce génocide qui n’a épargné ni femmes ni enfants ni vieillards, ait fait autant de victimes. Les ennemis des musulmans les plus féroces n’oseraient pas par pudeur, afficher un tel contentement.
Le sujet que nous traitons est quelque peu long, mais nous avons veillé à le résumer au maximum. Nous nous sommes contentés de proposer en extrait certains textes issus des références shiites les plus crédibles. Pour clore ce chapitre, nous proposerons un dernier texte en relation avec le sujet du Taqrîb. Ainsi, chaque musulman pourra se rendre compte qu’il est possible à toutes les tendances de l’Islam de se rapprocher entre elles, à l’exception des shiites.[4] Ils en font l’aveu eux-mêmes comme en témoignent les passages suivants : Dans son livre Rawdhât el Jannât, le biographe des grandes références shiites el Khûnsârî rapporte une longue biographie d’e-Nasîr e-Tûsî. Il affirme notamment : « Le digne, le noble, qui fut inspiré par la vérité et l’analyse ; il indique que la secte Imamite correspond à la « secte sauvée »d’entre les soixante treize sectes. Il nous apprend en effet : »[5]