Explosion du sida en Algérie : le cri d’alarme des séropositifs oranais pour survivre au sida
http://www.survivreausida.net/a6956
Nasr-eddine est le président de l’association Tahadi (Solidarité) à Oran (Algérie), dont l’objet est d’aider toute personne malade et atteinte du VIH. Il intervient en direct à l’antenne de l’émission Maghreb Afrique Survivre au sida.
Toute personne qui est hospitalisée au CHU d’Oran est « pris en charge » par l’association. Si l’accès aux antirétroviraux est effectif, malgré le problème des ruptures de stock, pour faire une charge virale il faut voyager 600 km jusqu’à Alger.
Toutes les catégories de la population sont représentées, mais les malades « n’arrivent pas à communiquer, ne serait-ce qu’entre eux ». Et la précarité reste le dénominateur commun : aucun des séropositifs membres de l’association ne travaille, et pour Nasr-eddine, l’idée qu’une femme séropo pourrait travailler après avoir révélé sa séropositivité reste « impossible ».
« On arrive pas à discuter librement du sida », explique Nasr-eddine, qui raconte que des membres de son association venus sur un campus universitaire ont été la cible de jets de pierre de la part de certains étudiants, qui les accusaient d’incitation à la débauche. Ce n’est pas pour autant qu’ils ont renoncés à s’y rendre : « On n’y renoncera jamais, on est là ! ».
Les proches « assument », selon Nasr-eddine. Le problème se pose en dehors de la cellule familiale, vis-à-vis de la société algérienne.
En Algérie, il n’y a pas de centres de dépistage. Le dépistage du sida et des hépatites se fait au centres de transfusion sanguine ou dans les laboratoires privées, et des séropositifs ont ainsi appris leur statut suite à un don de sang.
Discussion autour de l’urgence d’une vraie mobilisation pour survivre au sida, entre deux rives de la Méditerannée.
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