Sarkozy accueilli par Bouteflika à son arrivée à Alger
AFP - il y a 7 minutes
ALGER (AFP) - Le président français Nicolas Sarkozy est arrivé mardi à 09H55 GMT à Alger, où il a été accueilli par son homologue algérien Abdelaziz Bouteflika, pour une visite de travail de quelques heures en Algérie.
Le président Sarkozy, dont c'est la première visite hors d'Europe depuis son élection le 6 mai, doit avoir un tête-à-tête avec le président Bouteflika, qui sera suivi d'un déjeuner à la résidence d'Etat de Zeralda, sur la côte ouest d'Alger.
Au menu des entretiens figure notamment le projet du chef de l'Etat français d'une Union méditerranéenne. Nicolas Sarkozy est accompagné du ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner et de Rama Yade, secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme.
Le dernier tête-à-tête entre MM. Sarkozy et Bouteflika remonte à la visite effectuée en novembre à Alger par le nouveau président français, alors qu'il était encore ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Dominique Villepin.
Il avait duré plus de cinq heures et s'était terminé par une chaude accolade entre les deux hommes d'Etat. Les présidents Sarkozy et Bouteflika "se connaissent et s'apprécient", souligne-t-on de source diplomatique à Alger.
Ce premier déplacement hors d'Europe de Nicolas Sarkozy, est une visite surtout symbolique qui marque sa volonté d'associer plus fortement les pays du Maghreb à l'Europe.
L'objectif de cette visite, qui se poursuivra en Tunisie, après avoir été amputée d'une étape au Maroc, est double, selon le porte-parole de l'Elysée David Martinon: réaffirmer "l'amitié profonde" de la France pour les pays du Maghreb et présenter le projet d'Union méditerranéenne, un "axe majeur de la politique étrangère" de M. Sarkozy.
Aucun accord n'est attendu, mais les questions énergétiques (nucléaire civil, gaz), ainsi que le problème lancinant des visas devaient figurer dans les discussions.
L'Algérie veut nouer un "partenariat d'exception" avec la France après l'enterrement discret d'un projet de "traité de paix et d'amitié" controversé, rendu impossible par le refus de Paris de se repentir pour les "crimes" commis par la colonisation française en Algérie.
Ce "partenariat d'exception" avait été évoqué par le président Bouteflika dans un message à M. Sarkozy le 8 juin, à la veille de la réunion du G-8 à Heiligendamm (Allemagne).
Alger souhaite un plus grand engagement des industriels français en Algérie. "L'Algérie ne doit pas être un comptoir commercial. Les entreprises françaises doivent investir dans d'autres secteurs que les hydrocarbures", a estimé M. Redha Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprises algériens (OPCE), à la veille de la visite de M. Sarkozy