Le viol de l’Europe
October 27th, 2006 by ajmch
par l’Islam, tel que le voit, entre autres, l’auteur allemand Henryk M. Broder. Traduction d’un article de Paul Belien dans le Brussel Journal.
L’auteur allemand Henryk M. Broder déclara récemment au quotidien hollandais De Volkskrant (12 octobre) que les jeunes Européens épris de liberté feraient mieux d’émigrer, que l’Europe telle que nous la connaissons n’existera plus dans 20 ans. Assis à une terrasse de Berlin, Broder hocha de la tête en direction des autres clients et des passants et dit avec mélancolie: «Nous observons ici le monde d’hier.»
L’Europe devient musulmane. Broder a 60 ans et lui-même ne veut plus émigrer. «Je suis trop vieux», dit-il. Mais il exhorte les jeunes gens à s’en aller, à «partir pour l’Australie ou la Nouvelle-Zélande. C’est leur seule chance d’éviter les plaies qui rendront le vieux continent inhabitable.»
Beaucoup d’Allemands et de Hollandais n’ont d’ailleurs pas attendu le conseil de Broder. Le nombre des émigrants quittant les Pays-Bas et l’Allemagne dépasse déjà celui des immigrants respectifs. Pas besoin d’être prophète pour prédire, comme Broder, que l’Europe devient islamique. Il suffit d’examiner la démographie. Le nombre de Musulmans d’Europe contemporaine est estimé à quelque 50 millions et on peut s’attendre à ce qu’il double d’ici 20 ans. En 2025, un tiers des enfants européens naîtront dans des familles musulmanes. Aujourd’hui, Mohammed est déjà le prénom le plus populaire pour les garçons nés à Bruxelles, à Amsterdam, à Rotterdam et dans d’autres grandes cités européennes.
Broder a la certitude que les Européens ne sont pas disposés à s’opposer à l’islamisation. Il déclara ainsi à De Volkskrant que «l’éthique dominante est parfaitement illustrée par la stupide auteure blonde avec laquelle j’ai débattu récemment. Elle disait qu’il vaut mieux parfois se laisser violer plutôt que de risquer des blessures sérieuses en résistant. Elle pense qu’il vaut mieux parfois éviter de se battre plutôt que de risquer de mourir.»
Dans une récente colonne du quotidien bruxellois De Standaard (23 octobre), l’auteur hollandais (homosexuel et «humaniste» déclaré) Oscar Van den Boogaard commente l’interview de Broder, déclarant que pour lui, l’islamisation de l’Europe est comme «un processus de deuil». Il se sent submergé par «un sentiment de chagrin». «Je ne suis pas un guerrier», dit-il. «Mais qui en est un? Je n’ai jamais appris à me battre pour ma liberté. Je ne suis bon qu’à en jouir.»
Comme Tom Bethell l’écrivait ce mois-ci dans l’American Spectator: «L’option séculaire-humaniste ne fonctionne tout simplement pas au niveau le plus fondamental qui soit, la démographie.» Mais il ne s’agit pas simplement du fait que les personnes peu religieuses ont tendance à avoir moins d’enfants que les gens pieux, car beaucoup d’entre elles préfèrent «jouir» de la liberté plutôt que d’y renoncer pour élever des enfants. Les laïcs me semblent aussi moins enclins à se battre. Comme ils ne croient pas en un au-delà, cette vie est la seule chose qu’ils ont à perdre. Ainsi, ils vont plutôt accepter la soumission que de se défendre. Comme la féministe allemande à laquelle Broder faisait référence, ils préfèrent se faire violer plutôt que de résister.
«Lorsque la foi s’écroule, la civilisation disparaît avec elle», dit Bethell. C’est là la cause réelle du déclin de la civilisation en Europe. L’islamisation n’en est que la conséquence. Le mot Islam signifie «soumission» et les laïcs se sont d’ores et déjà soumis. De nombreux Européens sont déjà devenus musulmans, bien qu’ils ne le réalisent pas encore, ou qu’ils refusent de l’admettre.
Certains des gens que je rencontre aux États-Unis sont particulièrement inquiets au sujet de la montée de l’antisémitisme en Europe. Ils ont raison de craindre que l’antisémitisme ne croisse aussi parmi les Européens non immigrants. Ces derniers haïssent les gens affichant un esprit combattif. L’antisémitisme européen contemporain (du moins celui des Européens de souche) est lié à l’antiaméricanisme. Les gens qui ne sont pas préparés à résister et sont impatients de se soumettre haïssent ceux qui ne veulent pas se soumettre et sont prêts à se battre. Ils les haïssent parce qu’ils ont peur de les voir mettre leur vie en danger. Dans leur vision des choses, tout le monde doit se soumettre.
C’est pourquoi ils en sont arrivés à haïr à tel point Israël et l’Amérique – et les quelques rares «islamophobes» européens qui osent parler de ce qu’ils voient se dérouler autour d’eux. Les Européens de l’ouest doivent choisir entre la soumission (islam) ou la mort. Je crains fort, comme Broder, qu’ils n’aient déjà choisi la soumission — comme autrefois, lorsqu’ils préféraient le communisme à la mort.