Assalam;
Contrairement à la Tunisie où BEN ALI, a réussi à museler l'opposition islamique et à désalafiser les prêches dans le mosquées, permettant ainsi aux imams de faire passer un message islamique "bon teint, beau chic, beau genre", paradoxalement plus proche des enseignements de Zitouna et du madhab malékite majoritaire en Afrique du Nord et en Afrique occidentale, dans les pays comme l'Egypte, le Maroc, la Lybie et l'Algérie, malgré la répression, les mouvements islamistes tels que les Jama'a islamiya et autres frères musulmans "salafisés", voire, wahabisés par la proximité séoudienne, et la présence d'une très forte main d'oeuvre dans ce dernier pays, tout comme l'oreille tendue par les "islamistes" lybiens aux prêches et aux médias wahabis, ou comme ceux des marocains avec un mouvement "islahiste", trés proche des thèses salafis, ces pays ont été soumis aux matraquages narcotiques des chouyoukhs wahabis.
Les Algériens, peut-être moins sensibles, aux sirènes du Salafisme ont été malheureusement marqués par la sanglante répression des années 90's, aussi sont-ils moins sensibles aux discours "narcoleptiques" des chouyoukhs wahabis, d'une part, et leur moindre maîtrise de la langue arabe, fait que leur bilinguisme plus marqué, relativement à tous leurs voisins, les a légèrement prémunis des vapeurs soporifiques venant des Chouyoukhs de l'OBEISSANCE aux tenants du pouvoir "fussent-ils des dictateurs", qui est un fondement du dogme souni, formulé à partir d'un faux hadith, d'une part, et interprété à contre sens, à partir d'un verset du Coran, dont il n'a été retenu que la lettre et non le fond.
Donc, si les Tunisiens ont réussi leur résistance et si le mouvement a concerné l'intégralité de la population, c'est parce que le "pouvoir" n'avait pas d'exemple de contre pouvoir "terroriste" à mettre en face, pour discréditer et susciter la peur des Tunisiens au point de leur faire préférer le DIABLE réel du pouvoir auquel ils se sont habitués, au "démon" probable, d'un gouvernement islamique qui détruirait l'unité sociale et plongerait le pays dans l'obscurantisme, d'autant plus que l'exemple iranien, d'un gouvernement islamique moderne et progressiste ouvert sur le progrès, la Justice sociale, le développement scientifique et technique, contredit dans les faits le contre-exemple de la propagande occidentale contre l'Islam, et qui sert de cheval de bataille à l'idéologie laïciste et aux adeptes de l'Islam du clonage de "compagnons vertueux" qui auraient existé dans les contes de fées qui meublent les discours ronflants et "verbeux" et détachés voire, contraires à la réalité historique des imams salafis, que le pouvoir tunisien a paradoxalement obligés à revoir leurs copies.
Dans les autres pays, donc, la rue ne peut pas se mobiliser autour d'un seul idéal de liberté, car très vite, les médias, auraient beau jeu de brandir le spectre de "l'islamiste" un couteau entre les dents et un sabre entre les mains, pour appliquer la "Sharia" devenue pour le manifestant potentiel, un ennemi de la liberté, un danger pour la démocratie, donc, pour la mise en application de la volonté populaire, et comme on le leur dira par médias lourds interposés, car entre les mains des dictateurs, l'Islam et la shari'a sont une menace pour les libertés et ne sont rien d'autre qu'une dictature... C'est bien ce discours qui sert de bouclier aux régimes algériens des GIA et de l'AQMI, ou des marocains avec le bouclier des "Polisario aidés par l'Algérie", et de l'AQMI, ou des policiers égyptiens, avec leurs massacres à répétition de touristes ou de bombes contre les coptes ou d'autres composantes de la société égyptienne, comme la sortie programmée du Qardhaoui, mobilisé contre l'Egyptien chiite, et promoteur du dialogue avec le juif, peuple du Livre, avec lequel il partage des valeurs divines, ou le chrétien, bien entendu, pour se faire admettre comme interlocuteur valable par Israël et les USA, ou encore le partage de valeurs de Qardhaoui, avec les Hindouistes et les boudhistes, du seul fait qu'ils sont des milliards.... ce qui n'est en fait pas le cas, ni des Chiites, ni du Hizb Allah, ni d'ailleurs du HAMAS, palestinien, qui accepte l'aide iranienne, de chiites, au lieu d'accepter de se "rendre" et d'accepter de reconnaitre les cousins "israéliens" et de leur tendre la main, comme le fait Abas, et ses "négociateurs" surpris par Al Jazeera, à concéder chaque jour plus de concessions pour être admis comme futurs NOBELISABLES et "arabes pas comme les autres, car plus évolués et surtout, plus TOLERANTS et plus pragmatiques"....
Voici donc, pourquoi, malheureusement les Tunisiens sont les seuls à être moins exposés aux contre-exemples, brandis par le pouvoir, et pourquoi la foule a pu sans états d'âme, accepter le sacrifice pour une "vie meilleure", d'autant plus que dans ce pays, l'armée réduite à sa plus simple expression par le policier Ben Ali, et ayant bénéficié de moins de privilèges que dans les autres pays, a refusé de tirer sur son peuple, ce qui n'est guère le cas dans les autres dictatocraties arabes, candidates à un soulèvement populaire, assez mobilisateur et assez durable pour se transformer en révolution et balayer les régimes en place, grâce à l'alliance de toutes les forces éprises de liberté.