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 RIDDA, apostasie, pourquoi en Kabylie. Qu'en dit l'ISLAM ?

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ithviriw
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ithviriw


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MessageSujet: RIDDA, apostasie, pourquoi en Kabylie. Qu'en dit l'ISLAM ?   RIDDA, apostasie, pourquoi en Kabylie. Qu'en dit l'ISLAM ? Icon_minitimeVen 20 Oct - 19:09

Salamou 'Alaikoum wa Rahmatou Allahi wa Barakatouhou;

Un phénomène trés grave est en cours en Algérie, surtout en kabylie, où on dénombre des ouvertures d'églises, trés souvent évangéliques trés actives, et dernièrement il a été annoncé que dans les banlieues françaises, toujours au sein de ces mêmes populations d'origines amazighe et Kabyles, en particulier, ce phénomène a pris une ampleur telle en 2005, que les chiffres plus ou moins fantaisistes, annoncent plus de 10.000 conversions vers le christianisme !

Avant de jeter la pierre aux Kabyles, il faut jeter la pierre à ceux qui ont laissé le RCD et la Presse Urinoirs souiller l'Islam, en faisant leurs les accusations des racistes occidentaux et chrétiens, contre l'Islam et en second point qui ont adopté durant la décennie rouge, un langage ordurier et ouvert la voie aux amalgammes réducteurs contre des groupuscules qui à leur façon croyaient "défendre l'Islam ou ce qu'ils croyaient naïvement, un gouvernement islamique utopique qu'ils croyaient mettre en place, en abattant le gouvernement qui les manipulait, à leur insu et en fait les intsrumentalisait contre l'Islam et pour faire triompher l'idéologie laïque et surtout la francophonie", la rupture avec le Monde arabe et musulman et l'adoption de l'Occident chrétien.

Qu'en pensent les hommes de Loi islamique ?

Ce problème est vraiment complexe, il est basé sur un "hadith", rapporté par Boukhari, mais qui n'a pas été repris par les autres traditionnistes, sinon par Tirmidhi, qui lui, le donne spécifiquement dans le cas d'une tribu en guerre contre l'Islam, et qui donc ne porte pas nécessairement sur le problème réel d'apostasie.
C'est donc pour cela que les musulmans préfèrent s'en remettre au seul Coran qui lui, ne prévoit aucune peine contre les apostats, dans ce Monde, sinon que, Allah n'agrée pas leur apostasie, vers quelque religion que ce soit, car c'est un retour après avoir connu la dernière Révélation.

Voir, sur ce sujet
http://fr.wikipedia.org/wiki/Apostasie_dans_l%27islam
Mais à titre de comparaison, il faut aussi voir ce que prévoient les Anciennes Ecritures. Chez par exemple les chrétiens, Ils sont sous le coup de l'inquisition et évidemment, l'histoire nous apprend qu'ils ont subi le bûcher.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Apostasie_dans_le_christianisme
Le problème de l'apostasie (Ridda), est vraiment complexe, il interpelle les gens du culte islamique en premier lieu, car cette lacune dans l'apostolat prouve qu'ils n'ont pas été à la hauteur des demandes psychologiques de leurs "ouailles", et dans une certaine mesure, la responsabilité en incombe aux autorités qui sont tenues constitutionnellement de défendre l'Islam, Art 2, de de la Constitution, mais hélas, durant la décennie rouge, le pouvoir était au contraire anti islamique, par excès de laïcité militante, et surtout par idéologie de la répression,.
Mais en fait, n'observons-nous pas que ces apostasies surviennent généralement après une Fitna ? Donc, lorsque les gens n'auront pas compris le sens d'un évènement, et que les autorités n'ont pas tenu à le leur expliquer, sinon lorsqu'elles auront elles-mêmes versées dans cette fitna, comme lorsque juste après la mort de Rassoulou Allah, aswaws, un groupe de Compagnons se sont saisis du Pouvoir par la force et ont mis la Ouma devant le fait accompli, par exemple, Ceci a "libéré certains néo-Compagnons de leur Pacte", et ils ont cru y réagir en revenant à leurs anciennes religions, car ils refusaient de reconnaître Abou Bekr, contrairement à d'autres qui refuseront de reconnaître le Coup d'Etat, mais demeureront encore plus fermement attachés à l'Islam et à l'Emir des Croyants, Ali, as, désigné par Aassoulou Allah, aswaws.
Abou Bekr, persécutera les seconds, mais il va combattre les apostats déclarés qui refuseront de lui verser la zakat, avec l'aide de tous les Sahabis, y compris celui dont il a illégitimement usurpé le Pouvoir, Ali, as, qui lui, a été désigné par Allah et Son Messager, à Ghadir Khum, après le Pèlerinage d'Adieu.
L'autre « Ridda », surviendra comme conséquence de la Fitna survenue avec la rébellion de Aïcha, Zoubir, Talha, contre la légitimité de l'Emir des Croyants Ali, as, en violation flagrante du Coran, et des hadiths prophétiques, qui les annonçaient de la bouche même de Rassoulou Allah, aswaws, et qui disait que cette rébellion allait être le fait de la secte rebelle et maudite.
S'en suivit évidemment, l'apostasie de nombre de musulmans surtout parmi les nouveaux convertis, qui ne pouvaient comprendre que l'une des mères des Croyants, Aïcha elle-même, tomberait aussi bas, en violant l'esprit et la lettre du Coran. Leurs doutes, les amèneront, surtout que l'Empire islamique était devenu très vaste, et que certains n'avaient adhéré à l'Islam que par intérêt matériel ou conjoncturel, à annoncer leur apostasie, tandis que d'autres continueront de fomenter les troubles qui conduiront à la bataille de Siffin, entre Amir Al Mou'minin Ali, as, et le plus grand des mounafikins, Mou'awiya, Ibn Abou Soufyan, alors gouverneur de la Syrie, et surtout dont les agissements, la Cour et le gouvernorat n'avaient plus rien à voir avec un gouvernorat islamique, mais ressemblaient fort à un gouvernorat païen ou à la limite Byzantin.
Cette vague d'apostasies sera suivie d'autres, et durant cette ultime phase, l'imam 'Ali, as, aurait exécuté un groupe d'apostats dirigés par Abdalla Ibn Saloul, un rabbin soi-disant converti à l'Islam, qui tentait au profit et en symbiose avec Mou'awiya, de diviniser Ali, as, pour l'assimiler aux yeux des musulmans crédules à un "nouveau dieu Jésus" (Al'iyadhu Bi Allah), et aussi à la demande de Mou'awiya, pour discréditer les fidèles à l'Emir des Croyants,(shi'at Ali), en propageant calomnieusement que ceux-ci clameraient derrière leur fidélité à l'Imam Ali, as, que "Jibril se serait trompé de destinataire dans La Révélation, entre Mouhamad aswaws, et Ali, as, Une calomnie forgée et évidemment sans fondements, mais qui trouvera auprès des nouveaux convertis, nombre d'adeptes, et surtout chez les soutiens syriens, les plus intransigeants de Mou'awiya".
Tirmidhi rapporte que l'imam Ali, as, aurait brûlé Abdalla Ibn Saloul, après que celui-ci aurait refusé de revenir sur ses enseignements. Mais ce "hadith" ne semble pas étayé, d'autant plus que le même "hadith" annonce que Ibn Abbas, aurait affirmé que "si c'était moi, je ne les aurais pas brûlés, mais simplement exécutés, car Rassoulou Allah, aswaws, avait dit lui-même qu'il en faut pas torturer dans ce Monde et se servir des sévices réservés à Allah, Seul comme le feu de l'Enfer".
Ce hadith ne me semble pas sérieux, quand on sait que nul n'était plus qualifié pour connaître la Tradition, (souna), comme 'Ali, as, de qui Rassoulou Allah, aswaws, disait, " Je suis la Cité de la Connaissance, et Ali, en est la porte", ou encore "Ali est avec le Coran en toute circonstance".
En conséquence le "hadith", rapporté par Boukhari, mais qui n'a pas été repris par les autres traditionnistes, sinon par Tirmidhi, qui lui, le donne spécifiquement dans le cas d'une tribu en guerre contre l'Islam, et qui donc ne porte pas nécessairement sur le problème réel d'apostasie, me semble spécieux et fabriqué pour plaire aux sources Omeyades toujours influentes et hégémoniques quoique très très peu crédibles, parmi les sources de Boukhari, malheureusement, avec tout le respect par ailleurs dû aux travaux de ce traditionniste.
C'est donc pour cela qu'aujourd'hui, les musulmans et ce, depuis Ibn Hanbal, qui lui, n'adoptera pas les "hadiths de Boukhari", sur cette question, suivi en cela par Ibn Taymya lui-même et Ibn Al Jawzya, préféreront s'en remettre au seul Coran qui lui, ne prévoit aucune peine contre les apostats, dans ce Monde, sinon que, Allah n'agrée pas leur apostasie, vers quelque religion que ce soit, car c'est un retour à des cultes et à des législations abrogés, après avoir connu la dernière Révélation, qui est la seule d'actualité pour les générations qui ont connu le Denier Message d'Allah, qu'ils trahissent de ce fait.

Voir, sur ce sujet
http://fr.wikipedia.org/wiki/Apostasie_dans_l%27islam
Mais à titre de comparaison, il faut aussi voir ce que prévoient les Anciennes Ecritures. Chez par exemple les chrétiens, les apostats sont soumis à l'inquisition et évidemment, l'histoire nous apprend qu'ils ont subi le bûcher.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Apostasie_dans_le_christianisme

En Algérie donc, et en Kabylie en particulier, pour ma part, je pense que l'apostasie était prévisible, parmi les populations fragilisées par la propagande des partis comme le RCD et le MDS (ex PAGS et Attahadi), ou le MAK, qui agissaient comme milices des consciences au grand jour au bénéfice de la Junte qui avait mis le grappin sur l'Algérie durant les années 92-2000. Ils ont fait de la "haine de l'Islam au nom de la "démocratie du ventre et du bas ventre", et au nom de l'identité amazighe, mais dans son aspect raciste et exclusioniste des amazighes arabophones et sectaires contre les pratiquants de l'Islam, leur fonds de commerce. Malheureusement, ils avaient à leur disposition des financements ouverts et la Une de la Presse asservie et foncièrement anti-musulmane, Ils étaient surtout relayés H24, par les Médias lourds comme la Télévision algérienne et les chaînes kabyles sur la radio, en sus des chaînes françaises d'expression kabyle, ou française.
Tout ceci, avec en sus une pénétration agressive par les hordes du RCD et du MAK, sous couvert des milices de "patriotes racketteurs", dans le quotidien des kabyles, ne devait conduire des populations qui connaissaient si peu de l'Islam et auxquelles ont ressassait "voici l'Islam" pendant qu'on leur montrait des cadavres d'enfants brûlés et affreusement déchiquetés ou des femmes violées et des vieux et des jeunes, y compris militaires du Service national, affreusement mutilés, qu'on imputait évidemment aux islamistes, ne pouvait conduire qu'à la défiance vis à vis de ce culte. Pour éviter que des mises au point fussent faites par des gens capables de réfléchir, ces milices persécutaient, terrorisaient et assassinaient par ailleurs les imams et les familles pratiquantes, soumises par les hordes du RCD et leurs milices au terrorisme aveugle qui n'épargnait ni jeunes, ni vieux, ni vieilles. Certains n'osaient même plus aller accomplir leurs prières dans les mosquées désertées, car disait-on, elles étaient les "repaires des terroristes", selon la radio et la Presse Urinoirs d'Alger (PUA) comme Le Matin, Liberté, El Watan et Soir d'Algérie, en particulier, relayés par la TV et la radio, qui ressassaient les insultes contre l'islamisme en boucle, et contre la pratique y compris du jeûne de Ramadhan, devenu subitement un cheval de Troie avec la langue arabe pour le « colonialisme islamo-baathiste », et bien sûr pour eux, contre la langue kabyle, et contre la culture kabyle et contre la participation au pouvoir et aux richesses de l'Algérie....
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ithviriw
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MessageSujet: Re: RIDDA, apostasie, pourquoi en Kabylie. Qu'en dit l'ISLAM ?   RIDDA, apostasie, pourquoi en Kabylie. Qu'en dit l'ISLAM ? Icon_minitimeDim 22 Oct - 21:11

Almoundir a écrit:
Salam alaykom Sayedi Ithviriw,

Mon frére je trouve ton sujet trés intréssant. en effet l'évangilisme fait des ravages pas seulement en kabylie, mais également dans tous les pays du maghrébe. Et celà n'est pas uniquement le résultat de la marginalistion des amazighs. Mais aussi des failles et des fables que l'on trouve dans les sources islamiques. Les évangilistes utilisent, en plus des dollars, nos propres livres pour nous détourner de notre religion.
La chaine Tv alhayate, qui diffuse à partir de chypre, a évangilisé un grand nombre de maghrébins. Le pére Zakaria Botross, qui a défié les savants musulmans, a réussi à faire douter beaucoup de gens de leur religion.
Je pense que la solution de ce probléme est entre les mains des Ulémas musulmans. Ce sont seulement eux qui sont capable de faire face à ce prêtre qui a diffuse de grâves chobouhates.
Wa Salam.
Salam, Almoundhir;

Comme je l'ai dit, le problème est très complexe, et son traitement nécessite le regard à la fois des Imams, chouyoukhs, mais aussi des sociologues, des psychologues et surtout des Pouvoirs en place, voir des Parlements, si tant est, que l'on pourrait oser dire que les pays "musulmans muselés" aient de vrais parlements avec de vraies prérogatives....

Je reviendrai plu tard sur le sujet, avec la grâce d'Allah, mais pour le moment, je t'invite à lire cette position totalement différente de Qardhaoui, qui lui prône sur la base de "Hadiths" qui ont d'ailleurs déstabilisé un Tariq Ramadhan, devant un Sarkozy triomphant sur du vent, 3 étapes ( Enquête minutieuse, Jugement approfondi avec droits préservés de la défense, décision d'exécution ou non ou de simple abandon de poursuites par le chef d'Etat), avant d'arriver à l'exécution de l'Apostat, devenue subitement "nécessaire" par la force de "hadiths" tirés par les cheveux, lors même que Le Coran que l'on ne peut suspecter de "non authentique" comme pourraient l'être les très rares "hadiths" qui fonderaient cette sanction humaine, est non seulement muet sur la question, mais réserve aux Apostats un châtiment douloureux, mais après les "hypocrites", sous réserve de repentance. Ceci veut clairement dire, que si ces apostats peuvent mourir de "mort naturelle", c'est que Le Coran, ne prévoit pas leur exécution. La sanction humaine est bien superflue et inappropriée, et de surcroît, elle viendrait entacher un domaine de foi, inaccessible à l'homme, sinon à Celui Seul Qui en a les commandes. La justice humaine ne s'exerce que sur le visible, et ne peut traiter de la «*foi*», car elle donne une solution expéditive et bâclée, pour ne pas dire atroce, à un phénomène de société, dont les vrais responsables, peuvent être justement ceux-là même qui "jugent", ou peuvent décider de l'exécution de la sentence des juges. A l'opposé, c'est celle de Jamal EL BENNA, qui est une autorité nettement plus compétente que Cheikh Qardhaoui, en particulier dans le FIQH, notre chère Qardhaoui privilégiant plus, actuellement le "prosélytisme rassembleur", et donc il veille à ne pas se mettre sur le dos "l'opinion traditionnelle", intoxiquée actuellement par le Salafisme.

http://www.islamophile.org/spip/article635.html

Tu noteras en particulier cet extrait tiré de Cheikh Shaltout, ex recteur d'AL AZHAR durant plus de 23 ans, et considéré comme la plu sgrande autorité religieuse du XX siècle chez les Ahl Es Souna.
Pr. Jamal AL BANNA a écrit:
Le Sheikh Mahmûd Shaltût explique : « Le point de vue qu’on porte sur cette question peut être modifié. On a remarqué en effet qu’un grand nombre de savants estiment que les sanctions pénales ne sont pas justifiables par les hadiths n’ayant pas bénéficié d’une large transmission (hadîth âhâd). Par ailleurs, la mécréance en elle-même ne légitime pas la mise à mort. Ce qui légitime la mise à mort, c’est l’entrée en guerre contre les Musulmans, leur agression et la volonté de les détourner de leur religion. Une étude littérale des nombreux versets du Noble Coran montre qu’il est interdit de contraindre quelqu’un à la religion. Le Très Haut dit : « Nulle contrainte en religion ! Car le bon chemin s’est distingué de l’égarement. » (sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 256) ; « Est- ce à toi de contraindre les gens à devenir croyants ? » (sourate 10 intitulée Jonas, Yûnus, verset 99). »

Jamal AL BANNA, poursuit :

Une règle d’or : pas d’intervention de l’autorité dans la conscience de l’individu

L’avis sur lequel nous désirons insister ici est que toute intervention de l’autorité - sous quelque appellation qu’elle soit, et quelle que soit la forme qu’elle prend - entre l’individu et sa conscience est définitivement rejetée. La foi doit être en effet fondée sur la liberté individuelle et sur la sérénité du cœur. Nos arguments sont les suivants :

Le Noble Coran mentionne l’apostasie de manière explicite dans plus d’un verset, sans pour autant y fixer une sanction terrestre. Et s’il le voulait, il l’aurait fait.

Le Noble Coran montre - de manière indubitable, dans des centaines de versets, par rapport à toutes les dimensions de la question de la foi - que la source première et le fondement de cette foi est le cœur et la volonté. Il affirme que même les Prophètes n’ont pas à contraindre les gens à la foi, qu’il n’y a nulle contrainte en religion et que croie qui veut et mécroie qui veut.

Lorsque le Noble Coran entérine la liberté de conscience, il ne fait en réalité qu’entériner un principe fondamental, inéluctable d’après la nature même des choses, d’après les principes généraux de la vie, et d’après ce que dicte la raison et la logique. Si le Coran n’avait pas entériné ce principe, ce dernier se serait imposé de lui-même sur la société par pur souci d’objectivité. Du fait que ce principe constitue l’une des règles que Dieu - Exalté soit-Il - a posées pour l’établissement de sociétés humaines, les législations célestes n’étaient pas venues le contredire ; bien au contraire, elles étaient venues l’entériner.


On n’a pas rapporté que le Prophète - paix et bénédiction sur lui - a tué un apostat uniquement pour son apostasie, malgré le nombre conséquent d’hypocrites qui avaient renié l’Islam après y avoir cru.

Nous ne rejetons pas un hadith simplement parce qu’il n’a pas bénéficié d’une large transmission. Nous respectons et nous nous inclinons devant tout hadith reconnu pour son authenticité. Néanmoins, afin de l’appliquer en tant que principe général, il nous faut être extrêmement prudents, il faut saisir toutes les circonstances de ce hadith et nous devons nous assurer qu’il a été rapporté à la lettre près, et non uniquement d’après son sens. Nous ne pouvons nous permettre de verser le sang ou d’entraver les libertés alors qu’il existe une probabilité non nulle que le hadith a été rapporté d’après son sens. Adopter une telle méthodologie dans la narration du hadith peut en effet altérer ce dernier. En outre, il nous faut analyser toutes les circonstances au cours desquelles le hadith fut prononcé, ce qui nous permettra de savoir s’il s’agit d’une directive particulière ou d’une directive générale. Tous ces doutes ne sauraient être négligés, et il suffirait de bien moins que cela pour ne pas appliquer une sanction pénale prévue par le Coran sur un individu donné. Comment pourrions-nous alors accepter un principe général qui s’appliquerait sur tous avec la présence de doutes aussi forts ?

A lire, et méditer:

L’idée de l’apostasie s’accompagnait, au temps du Prophète - paix et bénédiction sur lui -, de l’inimitié envers l’Islam et de la guerre contre lui. Celui qui croyait s’activait à le défendre et celui qui apostasiait s’activait à le combattre, en rejoignant les idolâtres, comme cela fut le cas par exemple de `Abd Allâh Ibn Sa`d Ibn Abî Sarh. Ce dernier s’était en effet converti à l’Islam, puis avait apostasié. Il se mit alors à rassembler la tribu de Quraysh contre le Prophète - paix et bénédiction sur lui. Le Prophète le condamna à mort par contumace. Lors de la conquête de la Mecque, l’apostat se réfugia chez `Uthmân Ibn `Affân, qui était son frère de lait. `Uthmân le couvrit chez lui jusqu’à ce que les choses se calmassent à la Mecque, après quoi il l’amena devant le Prophète, lui demandant de lui octroyer sa protection. Le Messager de Dieu - paix et bénédiction sur lui - se tut alors pendant un long moment, avant de lui octroyer sa protection. L’apostat finit par se reconvertir à l’Islam.

La liberté de pensée : une finalité islamique
Nous pensons que la gravitation de la pensée islamique autour de concept divin a fait que le « droit vrai » (al-haqq) [5] est considéré comme l’absolu principe régissant la société islamique. La liberté découle de ce droit vrai et est en réalité une de ses manifestations. Tout cela est incontestable. Mais en même temps, il est nécessaire de faire exception d’une seule liberté. Cette exception ne cherche pas à s’opposer au droit vrai ou à le détruire, mais elle seule permet de garantir une saine compréhension du principe de droit vrai. Cette liberté est la liberté de pensée et de conscience.

L’unique limite à laquelle s’arrête cette liberté est l’Essence de Dieu - Exalté soit-Il - et Sa Nature. La raison humaine n’est en effet pas disposée à traiter cette question. Tous les philosophes et les penseurs, des quatre coins du monde, depuis Socrate jusqu’à aujourd’hui, n’ont pu parvenir à aucune réponse probante en étudiant cette question. A partir de là, l’unique danger contre lequel l’Islam a mis en garde vis-à-vis de la pensée est la réflexion sur l’Essence de Dieu. En dehors de ce point, l’Islam accorde à la liberté de pensée une latitude inconditionnelle.

Le problème auquel la pensée islamique a dû faire face est le suivant : si le droit vrai est l’absolu principe, alors comment peut-on comprendre ce droit vrai et s’en convaincre - c’est-à-dire y croire, si on se place dans une perspective religieuse ?
.....
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MessageSujet: Re: RIDDA, apostasie, pourquoi en Kabylie. Qu'en dit l'ISLAM ?   RIDDA, apostasie, pourquoi en Kabylie. Qu'en dit l'ISLAM ? Icon_minitimeDim 22 Oct - 22:21

Nous déduisons ainsi que c’est la liberté de pensée qui permet de connaître le chemin menant à la vérité, au droit vrai. En conséquence, il n’est dès lors plus possible d’entraver cette liberté au nom de la vérité ou du droit vrai. Il s’agirait alors d’une séquestration et d’une atteinte à la nature même de cette liberté. En outre, vouloir protéger la pensée de l’égarement ou de conclusions erronnées est une idée qu’il est impossible d’argumenter. Permettre la mise en place de la moindre entrave et de la moindre limitation sous prétexte de vouloir protéger la pensée ne saurait s’arrêter à ce niveau présupposé.....

C’est pour cette raison que l’Islam a banni toute forme d’entrave. Et rien ne l’a dissuadé d’agir ainsi, pas même la crainte de l’égarement ou l’athéisme. Car toute substitution à cette décision serait pire que la décision elle-même. Si les portes de la liberté de pensée sont grandes ouvertes et que certaines personnes s’égarent en conséquence de cela, alors celui qui croira croira par conviction et sur preuve. En revanche, si nous permettons la mise en place d’entraves et si nous faisons preuve d’autoritarisme, alors la croyance pourra n’être que superficielle et sans valeur, même si le nombre de croyants est important.
....

Les textes qui imposent la liberté de pensée et de conscience sont nombreux. Mais plus importante serait en fait la conception islamique de la société. Cette conception présuppose en effet l’existence de la liberté en tant que partie indivisible du fondement de cette société, non seulement à cause de ce que nous avons précédemment évoqué, du fait que la croyance en la doctrine islamique ne saurait s’opérer que dans un climat libre et après une conviction totale, mais également du fait que l’Islam construit la vie humaine en général sur la base de l’examen divin et de la possibilité du choix entre le bien et le mal. Cela implique et nécessite à son tour l’existence de forces maléfiques ainsi que l’existence de la liberté de l’être humain à suivre ou à résister à ces forces maléfiques. Rien n’est plus clair en ce sens que les textes coraniques. Ainsi, Satan n’a été en mesure de tenter les êtres humains que parce que c’est Dieu - Exalté soit-Il - Qui le lui a permis et lui a même donné les moyens et les outils nécessaires de le faire. Le Noble Coran rapporte l’entretien de Satan avec Dieu en ces termes : « ‹Accorde-moi un délai, dit Satan, jusqu’au jour où ils seront ressuscités.› Dieu dit : ‹Tu es de ceux à qui délai est accordé.› ‹Puisque Tu m’as déchu, dit Satan, je les attendrai sur Ton droit chemin, puis je les assaillirai par-devant, par-derrière, de leur droite et de leur gauche. Et, pour la plupart, Tu ne les trouveras pas reconnaissants.› » (sourate 7 intitulée les Limbes, Al-A`râf, versets 14 à 17) ; « Il dit encore : ‹Vois-Tu ? Celui que Tu as honoré au-dessus de moi, si Tu me donnais un répit jusqu’au Jour de la Résurrection, j’éprouverais, certes, sa descendance, excepté un petit nombre parmi eux›. Et Dieu dit : ‹Va-t-en ! Quiconque d’entre eux te suivra... votre sanction sera l’Enfer, une ample rétribution. Excite, par ta voix, ceux d’entre eux que tu pourras, rassemble contre eux ta cavalerie et ton infanterie, associe-toi à eux dans leurs biens et leurs enfants et fais-leur des promesses. Or, le Diable ne leur fait des promesses qu’en tromperie. Quant à Mes serviteurs, tu n’as aucun pouvoir sur eux›. Et ton Seigneur suffit pour les protéger ! » (sourate 17 intitulée le Voyage nocturne, Al-Isrâ’, versets 62 à 65). Des versets similaires existent dans les sourates 15 et 38 intitulées respectivement Al-Hijr et Sâd. Ainsi, présupposer l’inexistence de ces forces, de leur liberté d’action et de la liberté de choix de l’être humain contredit la conception que l’Islam se fait de la société, ainsi que l’usage qu’il fait de la récompense et du châtiment divins, du Paradis et de l’Enfer. Un tel présupposé ne fait que détruire la justification de l’existence de cette vie d’ici-bas, justification fondée sur l’égarement d’une part et sur la faiblesse humaine d’autre part. Dieu - Exalté soit-Il - a permis que cette vie soit un terrain d’action pour le Diable et ses tentations, et ce, jusqu’au Jour de la Résurrection. Si on crée des entraves et des parapets rendant improbables les effets de la tentation et de l’égarement, alors il n’y aura plus d’examen, il n’y aura plus de choix, il n’y aura plus ni récompense ni châtiment. Cela contredit fondamentalement et s’oppose même formellement à la conception islamique de la société humaine dans son ensemble, laquelle société est née et a vu le jour suite au choix opéré par Adam. Dieu - Exalté soit-Il - a ensuite fait de cette société un terrain du libre choix, pendant toute la durée accordée au Diable, jusqu’au Jour de la Résurrection. Dieu a permis au Diable d’agir comme il l’entend et Il a armé les croyants de la foi et de la croyance, pour être en mesure de résister aux tentations de ce Diable. S’Il le voulait, Dieu ne lui aurait rien permis du tout et aurait guidé à Lui toute l’humanité, etc.
....
Quant aux versets qui soutiennent la liberté de conscience, ils sont trop nombreux pour que nous les citions dans ce bref article. On peut néanmoins en tirer quelques conclusions :

On doit gagner une personne à la foi en l’invitant et en discutant avec elle, sans contrainte, sans pression, sans faire appel à une quelconque autorité, à une quelconque position sociale, sans répondre aux demandes de miracles ni aux demandes d’ordre purement matériel.
Les prédicateurs doivent être libres de prêcher. Toute entrave à leur activité est une forme d’obstruction et d’agression.
Les gens doivent rester libres d’accepter ou de refuser cette invitation.
Plusieurs versets montrent que la foi relève de la guidance, et que la divergence avec cette foi relève de la destinée. Tout vient de Dieu. Dieu - Exalté soit-Il - a ordonné à Son Prophète de se détourner des idolâtres et des ignorants, car il n’y a nulle contrainte en religion : celui qui croit ne profite qu’à lui-même et celui qui mécroit ne cause du tort qu’à lui-même également. Dieu - Exalté soit-Il - est le Seul à pouvoir juger entre les hommes concernant ce sur quoi ils divergeaient. Les versets allant dans ce sens se comptent par dizaines, ce qui en fait incontestablement un fondement de la religion musulmane....

La méthodologie du Coran dans l’abord qu’elle réserve à l’Autre
Le Coran a posé une méthode à suivre face aux avis divergents
.

Ainsi, il commence par citer les prétentions des idolâtres, aussi diffamatoires, polythéistes et insolentes que puissent être ces prétentions, puis il y répond par l’argument et la logique. On peut ainsi citer : « Et ils ont dit : ‹Dieu s’est donné un fils› ! » (sourate 2 intitulée la Vache, Al-Baqarah, verset 116) ; « ceux qui ont dit : ‹Dieu est pauvre et nous sommes riches›. » (sourate 3 intitulée la Famille d’Amram, Al `Imrân, verset 181) ; « Ils dirent : ‹Fais-nous voir Dieu à découvert !› » (sourate 4 intitulée les Femmes, An-Nisâ’, verset 153) ; « Et les Juifs disent : ‹La main de Dieu est fermée !› » (sourate 5 intitulée la Table servie, Al-Mâ’idah, versets 64) ; « ceux qui disent : ‹En vérité, Dieu est le troisième de trois.› » (même sourate, verset 73) ; « ils disent : ‹Tu n’es qu’un menteur›. » (sourate 16 intitulée les Abeilles, An-Nahl, verset 101) ; « Et ils disent : ‹Ceci (le Coran) n’est qu’un mensonge inventé›. » (sourate 34 intitulée Saba’, verset 43) ; « Ils dirent : ‹Nous voyons en vous un mauvais présage. Si vous ne cessez pas, nous vous lapiderons›. » (sourate 36 intitulée Yâ-Sîn, verset 18) ; « Et ils disent : ‹Ce sont des contes d’anciens qu’il se fait écrire ! On les lui dicte matin et soir !› » (sourate 25 intitulée le Discernement, Al-Furqân, verset 5). De nombreux versets similaires existent encore, mais nous n’avons pas ici la place de tous les citer. Dans aucun de ces versets, le Coran n’a pourtant demandé de couper la langue, d’emprisonner, de châtier ou de sanctionner ceux qui tiennent de tels propos infâmes, contrairement à ceux qui se rendent coupables de vol, de fornication ou de calomnie, etc. Le Coran n’a pas non plus négligé ces prétentions car leur simple mention aurait pu alimenter le doute. Non, il les cite puis les détruit par l’argument, la logique et la preuve....

Le Jihad:

Ce que certaines personnes n’ont pas compris, c’est que l’Islam, tout en étant une doctrine religieuse pure entre l’individu et son Seigneur, est également un système socio-politique fondé sur la justice, l’égalité et la liberté de pensée et de conscience. Tous les systèmes existants, à l’avènement de l’Islam, étaient noyés dans la tyrannie, enracinés dans les systèmes de castes, fondés sur l’orgueil, l’injustice et la répression. Tous ces systèmes ne pouvaient en aucun cas permettre l’apparition de l’Islam en tant que religion et croyance ni en tant qu’appel à la justice, à l’égalité et à la liberté....

Dieu dit dans ce verset : « Autorisation est donnée à ceux qui sont attaqués de se défendre, parce que vraiment ils sont lésés - et Dieu est certes Capable de les secourir -, ceux qui ont été expulsés de leurs demeures, contre toute justice, simplement parce qu’ils disaient : ‹Dieu est notre Seigneur›. Si Dieu ne repoussait pas les gens les uns par les autres, les ermitages seraient démolis, ainsi que les églises, les synagogues et les mosquées où le nom de Dieu est beaucoup invoqué. Dieu soutient, certes, ceux qui soutiennent Sa Religion. Dieu est assurément Fort et Puissant. Ceux qui, si Nous leur donnons la puissance sur terre, accomplissent la prière, s’acquittent de l’aumône purificatrice, ordonnent le convenable et interdisent le blâmable... Cependant, l’issue finale de toute chose appartient à Dieu. » (sourate 22 intitulée le Pèlerinage, Al-Hajj, versets 39 à 42).
Les autres versets autorisant la guerre entrent également dans ce cadre. Tous ont pour objectif de défendre la foi et de repousser la persécution. Le verset le plus dur - celui que les exégètes appellent le verset de l’épée - [6] est directement suivi d’un autre verset qui ne peut que susciter l’admiration : « Et si l’un des associateurs te demande asile, accorde-le lui, afin qu’il entende la Parole de Dieu, puis fais-le parvenir à son lieu de sécurité. Car ce sont des gens qui ne savent pas. » (sourate 9 intitulée le Repentir, At-Tawbah, verset 6). Une telle prescription ne saurait exister au milieu de versets relatifs à la guerre, sauf si cette guerre se donne pour objectif de défendre la liberté de conscience. L’épée n’est donc pas dirigée en vue de contraindre les gens à la foi. Tout comme il ne saurait exister des directives, s’adressant au Prédicateur suprême - paix et bénédiction sur lui -, aussi claires et limpides que : « Et tu n’es pas un dominateur sur eux. » (sourate 88 intitulée l’Enveloppante, Al-Ghâshiyah, verset 22) ; « Et tu n’es pas leur garant. » (sourate 6 intitulée les Bestiaux, Al-An`âm, verset 107). Le Prophète est un transmetteur du Message et un témoin. Il n’est nullement un dominateur ni même un garant.................
Je pense que la discussion pourrait toujours être reprise avec des "pros et des cons", mais c'est bien ce qui fait réfléchir "ceux qui sont doués de raison", comme les appelle Le CORAN.
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ithviriw
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ithviriw


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MessageSujet: Re: RIDDA, apostasie, pourquoi en Kabylie. Qu'en dit l'ISLAM ?   RIDDA, apostasie, pourquoi en Kabylie. Qu'en dit l'ISLAM ? Icon_minitimeMar 21 Nov - 5:02

Assalam;

Le choc des civilisations ou la guerre contre l'Islam ?

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https://www.dailymotion.com/video/xo7w6_les-chretiens-face-a-lislam
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MessageSujet: Re: RIDDA, apostasie, pourquoi en Kabylie. Qu'en dit l'ISLAM ?   RIDDA, apostasie, pourquoi en Kabylie. Qu'en dit l'ISLAM ? Icon_minitime

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